Ces derniers mois l'industrie mondiale de la construction a eu du mal à générer une dynamique de croissance, reflétant la faiblesse de l'économie mondiale.
Le ralentissement du secteur de la construction a été particulièrement sévère dans les économies avancées, notamment aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Australie.
Conséquence, "le rythme d'expansion de l'industrie mondiale de la construction en 2019 a été le plus lent de la décennie, s'établissant à 2,6 %", pointe Danny Richards, économiste en chef chez GlobalData, bureau d'analyses économiques.
Mais 2020 pourrait bien apporter un regain d'énergie : "La croissance du secteur de la construction devrait atteindre 3,1 % en 2020", poursuit Danny Richards. "L'amélioration de cette croissance sera en partie attribuable à une amélioration prévue de l'économie mondiale en 2020, qui, à son tour, dépend de l'amélioration du sentiment des marchés financiers et d'une stabilisation dans certains des grands marchés émergents actuellement en difficulté", explique-t-il.
Incertitudes
Cependant, malgré ces perspectives positives, les risques géopolitiques s'intensifient et pourraient miner la confiance des investisseurs et perturber les flux de capitaux au début de la période de prévision, estime GlobalData.
Escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, exacerbation des tensions entre les États-Unis et l'Iran... Les incertitudes sont en effet nombreuses.
"Il y a un risque que la Chine dépasse ses efforts pour soutenir l'économie, ce qui entraînerait une crise de la dette ingérable, qui perturberait les tendances d'investissement à l'échelle mondiale, notamment par l'impact sur la demande sur les marchés des matières premières", analyse Danny Richards.
"D'autres grands marchés émergents sont également confrontés à des tensions politiques et économiques internes qui pourraient déboucher sur des crises de grande ampleur, créant ainsi un risque de contagion sur ces marchés", avertit-il.