«L’idée du RGE “au coup par coup” est validée. Reste à savoir ce qui ressortira des travaux. » Alors qu’il réclamait cet assouplissement, Jean-Christophe Repon, président de la Capeb, n’est toutefois pas totalement satisfait. Pour rappel, cette nouvelle mesure viserait à accorder aux entreprises ne disposant pas de la qualification Reconnu garant de l’environnement (RGE) le droit de réaliser des travaux de rénovation énergétique, tout en faisant bénéficier leurs clients des aides de l’Etat.
Six mois de retard de paiement
Le problème, selon Jean-Christophe Repon, réside dans la nouvelle mouture de cette qualification, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2021. « D’un côté, on acte l’idée du RGE au coup par coup, et de l’autre, on complexifie le dispositif en créant six domaines critiques de travaux. En outre, les entreprises intervenant sur ces domaines seront contrôlées deux fois sur des chantiers sur quatre ans, au lieu d’une seule fois actuellement. Or un audit coûte en moyenne 300 €, tout comme la qualification pour un seul domaine. Une charge pour l’entreprise, à renouveler chaque année. Les artisans auront du mal à y voir clair », regrette-t-il
Autre cheval de bataille : faire accélérer l’Agence nationale de l’habitat (Anah) sur la gestion des dossiers liés à Ma Prime Rénov’. « Sur les 25 000 dossiers en paiement, seuls 6 000 ont été effectivement réglés à fin septembre », déplore Jean-Christophe Repon, qui évalue le retard à six mois.
Même délai estimé pour le paiement des certificats d’économies d’énergie (CEE) par les fournisseurs d’énergie : « Les demandes déposées il y a un an n’ont pu être traitées dans les temps à cause de la crise sanitaire, et certains dossiers sont désormais rejetés parce qu’ils sont hors délais. »