La Capeb déplore l'absence de ministre à son congrès

Au cours de son congrès annuel qui s’est tenu le 11 avril 2025 à la Maison de la Mutualité, l'organisation patronale par la voix de son président, Jean-Christophe Repon, déplore le manque de soutien du gouvernement à l'égard des TPE. Et trouve que les artisans sont lésés par le label RGE.

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Congrès 2025 de la Capeb

Le congrès 2025 de la CAPEB, qui s’est tenu le 11 avril à Paris, a été marqué par l’absence de ministre. « Ce n’est pas correct, c’est vraiment se moquer des artisans. Il faut que le gouvernement se réveille et travaille enfin avec l’ensemble du secteur », déplore Jean-Christophe Repon, le président de la CAPEB, rappelant que les artisans représentent 97 % des entreprises du secteur. Il dénonce, même : « Le marché s’organise pour favoriser les grands groupes et la grande distribution, au détriment des artisans. »

Alors que le thème du congrès s’articule autour du « modèle de demain », Jean-Christophe Repon souligne le modèle sociétal d’avenir des TPE du bâtiment, avec des atouts largement reconnus par les territoires. Elles ont un rôle dans des enjeux clés pour l’avenir du pays, comme la rénovation énergétique, l’adaptation du logement, le maintien à domicile et la décarbonation. « Il faut partir du terrain pour faire des lois et ainsi créer un modèle économique concret », défend le président de la CAPEB.

Les artisans lésés par le label RGE

Le congrès a aussi permis de réfléchir à des solutions pour pérenniser les TPE du bâtiment. « Nous avions travaillé sur des amendements en ce sens il y a deux ans, rejetés dans le cadre de la loi simplification », s’énerve Jean-Christophe Repon. A commencer par le budget de MaPrimeRénov’, menacé d’annulations de crédits, qui doit être préservé selon la CAPEB. De même, le label RGE n’est pas la seule solution contre la fraude insiste la confédération. Une ineptie qui amène les artisans à devenir de sous-traitants. « Ils sont les premiers lésés par ce système qui permet à des structures commerciales de détourner les dispositifs à leur profit, sans réelle plus-value sur la qualité des travaux », regrette le président, qui propose un groupement momentané d’entreprises (GME). « Un contrat de co-traitance pour remplacer l’intermédiation et permettre aux artisans d’accéder directement au marché. »

Adeline Divoux

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