L'architecture bioclimatique doit se développer en France pour tenir compte des effets du changement climatique. Tel est le credo de Nathalie Kosciusko-Morizet, députée et rapporteur de la mission d'information de l'Assemblée nationale sur l'effet de serre. "Les experts s'accordent à l'annoncer : la fréquence des canicules, celle de 2003 comme celle de cet été, augmentera dans les prochaines décennies", a-t-elle souligné dans un communiqué daté du 28 juillet. "Il est aberrant de construire des logements inadaptés aux enjeux du changement climatique en matière de consommation énergétique" a-t-elle également déclaré, en y voyant "une invitation à agir" dans le domaine de l'architecture bioclimatique notamment.
Et comme pour lui donner raison, l'AFP nous apprend le 1er août que plusieurs locataires de la Cité-Manifeste de Mulhouse (voir Le Moniteur n°5296 du 27 mai 2005, p.68) se sont émus du montant de leurs factures EDF - 250 euros par mois pour des loyers ne dépassant pas 500 euros - qu'ils attribuent à une mauvaise isolation de leurs appartements. Contacté par l'AFP, Pierre Zemp, directeur de la Somco, maître d'ouvrage de l'opération, a indiqué qu'une étude thermique effectuée au printemps avait écarté l'existence d'un problème d'isolation. Tout en reconnaissant que le choix du chauffage électrique dans de vastes appartements (120 à 150m2) pouvait poser problème et en précisant que des "solutions alternatives" étaient étudiées par la Somco.
Jacques-Franck Degioanni, avec AFP.
