La Bred réinvestit l'immobilier

Dans un marché de l’immobilier relativement atone, la Bred a la volonté de développer ses parts de marché. Laurence Trunel, directrice des activités immobilières depuis deux ans, explique son offre et son positionnement, soutenus par son appartenance au groupe Banque populaire.

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Laurence Trunel, directrice des activités immobilières de la Bred

Vous travaillez dans le financement immobilier depuis 22 ans, à la Banque pour l’Industrie Française puis chez KBC Banque. Chargée depuis début 2011 du département immobilier de la Bred, quelle ambition défendez-vous ?

Historiquement, la Bred finançait peu de projets immobiliers, sauf pour ses clients habituels. Avec mon arrivée, la banque a choisi de se repositionner sur cette activité, à la fois pour répondre à sa clientèle mais aussi à la demande de clients extérieurs. Nous visons en fait trois types de clientèles : les professionnels de l’immobilier (promoteurs, rénovateurs, fonds), les détenteurs d’actifs à moyen et long termes (bailleurs sociaux, foncières) et les gestionnaires d’actifs (administrateurs et professions réglementées).

Votre direction a-t-elle atteint sa vitesse de croisière ?

Non pas encore mais nous sommes en ordre de marche. La Direction des Activités Immobilières compte 18 personnes aujourd’hui. Elle a vocation à s’étoffer encore. Nous n’avons toutefois pas d’ambition extravagante. Mon objectif est de nous installer dans la durée avec une offre de qualité. Nous avons la chance d’appartenir à un grand groupe bancaire, dynamique, ce qui nous permet assez souvent de pouvoir proposer, aux côtés d'autres banques du groupe, une offre ferme au client alors que le financement de projets supérieurs à 20 ou 30 millions d’euros requiert aujourd'hui le plus souvent une syndication bancaire préalable. C’est un avantage compétitif indéniable.

La Bred était présente au Mipim la semaine dernière à Cannes. L’attentisme du marché ne vous inquiète-t-il pas?

Le marché du logement est partiellement à l'arrêt même si certains produits restent très convoités et que de belles opérations sont encore possibles. Quant au tertiaire, le marché n’est effectivement pas très dynamique. Mais je remarque que les rapports entre les clients et le monde bancaire ont changé. La période, devenue plus difficile, exige de travailler plus en amont et davantage en partenariat. Les erreurs gommées par la croissance du marché ne sont plus possibles aujourd’hui. Le monde de l’immobilier s’est beaucoup professionnalisé ces dernières années et les projets qui voient le jour sont, la plupart du temps, de bonne qualité.

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