Le 15 juin 2015, la charpente et la toiture de la basilique nantaise Saint-Donatien étaient ravagées par les flammes. Aujourd'hui, l'édifice construit dans la seconde partie du XIXe siècle, commence à retrouver une partie de sa splendeur. Après une première phase de travaux d'urgence et de mise en sécurité jusqu'en avril 2017, le vaste chantier de reconstruction a démarré en septembre 2018 et devrait être terminé en mars 2021. Au total, cette opération s'élève à quelque 13 M€ TTC : 3,4 M€ pour la phase de sécurisation et 9,6 M€ pour la reconstruction proprement dite ainsi que les travaux d'entretien (façades, couverture des chapelles, les deux tours ouest) et d'amélioration de l'accessibilité. Une grande partie devrait être prise en charge par les assureurs de la Ville de Nantes, propriétaire de la basilique.
Charpente reconstruite à l'identique. Sous un immense parapluie en tôle de 900 m2, entre 40 et 60 personnes travaillent en permanence sur le chantier. Cette protection installée fin 2015 par Lefèvre, opérateur des travaux et LV Tec, son partenaire spécialiste des échafaudages complexes, devrait être retirée au plus tard début février. Les Nantais pourront alors découvrir une nouvelle toiture de 2 000 m2, entièrement refaite par Couvertures de Loire (ex- Adhéneo) avec quelque 70 000 ardoises naturelles venues d'Espagne.
Auparavant, les charpentiers de Cruard Charpente et de Godard ont reconstruit à l'identique une charpente de 200 m3 de chêne et de résineux. « Un travail exceptionnel », estime l'architecte du patrimoine Pierluigi Pericolo, maître d'œuvre de ce chantier hors norme. Toutes les fermes de bois ont été préalablement assemblées en atelier. Elles ont été ensuite acheminées sur le site et déposées à 25 m de haut par une grue de 250 tonnes pour que les charpentiers puissent assembler l'ensemble des éléments.
Plus de 120 m3 de tuffeau ont également dû être remplacés et une trentaine de clés de voûte restaurées. Enfin, plusieurs entreprises sont venues au chevet d'éléments de décor dégradés ou détruits comme Bel'Alizée (Maine-et-Loire), qui termine la restauration de 250 m2 de décors peints, ou le groupement angevin conduit par les Ateliers Barthe-Bordereau avec Verrier d'art pour les vitraux.