La baignade naturelle, une solution contre les algues

Le Lac des Sapins, dans le Rhône, a ouvert cet été une baignade naturelle. Un choix des élus pour offrir une eau débarrassée des algues sans recourir aux produits chimiques ni défigurer le paysage.

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La lagune de la baignade naturelle, Lac des sapins, Rhône.

Depuis le 13 juillet dernier, les baigneurs du Lac des Sapins dans le Rhône profitent d’une baignade biologique, à savoir une « piscine » à filtre naturel et sans produits chimiques. Preuve de l’engagement écologique de la communauté des communes du pays de Amplepuis-Thizy, ce choix de construction demeure une solution contre les problèmes d’algues.

« Le Lac des sapins connaît une eutrophisation, explique Julien Fargettas, responsable service tourisme et culture. Cela entraîne une prolifération d’algues non dangereuses, mais désagréables pour la baignade. Les parents n’apprécient pas vraiment de voir leurs enfants sortir de l’eau recouverts de  plantes aquatiques… Des familles nous ont fait des remarques, et nous avons observé une baisse de fréquentation. » D’où l’envie de trouver une solution.

Protéger la biodiversité

Grâce à son système de filtration des eaux par les plantes, la baignade naturelle règle le problème tout en préservant l’environnement. « Le lac, artificiel, est alimenté par la rivière. Un travail d’assainissement collectif et non collectif a été effectué en amont sur le cours d’eau, mais les algues n’ont pas disparu. » Une alternative possible aurait été de construire un complexe aquatique classique. Mais cette solution est sans cohérence avec l’ambition écologique du pays d’Amplepuis-Thizy. La communauté des communes envisage en effet de devenir d'ici 2015. Et, comme le souligne le responsable, « la baignade aquatique permet aussi de se démarquer ». Cinq communes seulement en France en possèdent, même si plusieurs projets de construction se profilent.

Le public du Lac des Sapins semble convaincu. « Nous avons accueilli notre 60 000e client le 19 août, se réjouit Julien Fragettas. Le nombre de places occupées dans le parking a augmenté de 73%. La fréquentation a aussi changé. Avant, les visiteurs venaient de l’agglomération lyonnaise. Des baigneurs arrivent aujourd’hui de la région stéphanoise ou de Bourgogne pour découvrir la baignade. Certains n’hésitent pas à rouler deux heures. » Autre preuve de satisfaction : la baignade payante (3,50 euros pour les adultes, 2,50 euros pour les jeunes de 5 à 16 ans) accueille plus de personnes que la partie plage du lac non aménagée, mais gratuite.

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