Comment se porte le marché des transactions ?
Sur les neuf premiers mois de l’année, l’immobilier commercial s’inscrit dans la continuité de la belle année 2012. Le volume des ventes a continué de croître (+ 0,8 % sur un an au 2ème trimestre 2013 contre + 0,3 % sur la même période l'année précédente). Les résultats par secteurs sont cependant très panachés. Les transactions des pieds d’immeubles en centre-ville restent dynamiques, en tous cas pour les meilleurs emplacements.
Comment l’expliquez-vous ?
Il y a plusieurs raisons à cela : l’installation de nouvelles marques en textile (segmentation de l’offre de distributeurs type H&M, vente directe de fabricants comme KWay…), la spécialisation de boutiques (pâtisseries, beauté…), la redistribution des cartes dans l’alimentaire de proximité, la bonne tenue du luxe, et enfin la vigueur du tourisme étranger. Conséquence de cette forte demande, les valeurs de ces emplacements augmentent. A contrario, la vacance augmente très sensiblement sur les emplacements secondaires, notamment dans les villes moyennes en régions. La rationalisation de téléphonie par exemple est désormais bien visible. Une bonne nouvelle toutefois avec le développement d’enseignes apportant une autre expérience au client (restauration rapide) ou un conseil (agences de voyage).
Les investisseurs sont-ils toujours aussi intéressés par ce type d’actifs?
L’investissement a reculé de 18% à 1,5 milliard d’euros sur neuf mois, en raison de l'absence de très grandes transactions. Le segment « prime », perçu comme une valeur refuge, reste le plus vigoureux. Le marché se répartit à égalité entre région parisienne et province. La moitié concerne les commerces en pieds d’immeubles, 30% les centres commerciaux, et 19% les retail parks.