Le système de surveillance des ouvrages par fibre optique, développé et mis au point par la société Deha-Com, équipe désormais le célèbre obélisque de Louxor qui trône, depuis octobre 1836, au beau milieu de la place de la Concorde. Six cordes de 90 cm, reliées à une boîte noire connectée au PC de l'entreprise, auscultent, depuis l'été et en temps réel, les sollicitations encaissées par cette vénérable structure âgée d'environ 3 200 ans.
Le but de l'opération, menée en partenariat avec l'IGN sous maîtrise d'ouvrage de la Drac d'Ile-de-France, est en fait multiple, comme le précise Bernard Hodac, P-DG de la société. « Il s'agit d'instrumenter le monument de façon quasi invisible et élégante, afin de valider ses conditions d'assise et de connaître les effets du vent. »
Les conséquences de ce dernier sont en effet loin d'être innocentes, « cette partie de Paris étant l'une des plus dégagées de la capitale ». Autre objectif de l'intervention : quantifier et repérer les traces de chocs, tant superficiels que souterrains, induites par les conditions de trafic.
Le système a également permis de visualiser certaines signatures ponctuelles , à l'instar des vibrations induites par la circulation du métropolitain - « celles-ci s'espaçant en fonction des heures plus ou moins creuses » - ou comme celles provenant des fluctuations de gradient thermique.