Baromètre trimestriel des principales tendances qui caractérisent le marché de l’investissement et le marché locatif de l'immobilier commercial, l'étude de la RICS (Royal Institution of Chartered Surveyors) se fonde sur les réponses à un questionnaire, de 1965 entreprises à travers le monde.
Sa dernière édition - pour le 2e trimestre - publiée le 26 juillet, confirme le bon début d'année pour le secteur, reflété dans le volume réel d'activité d'investissement. Ainsi, dans les trois-quarts des pays étudiés dans l'enquête, l'indice global du climat d'investissement (ISI) était dans le vert, une proportion à peu près similaire aux résultats du premier trimestre (voir graphique).

Un marché européen en forme
En termes de performance régionale globale, la dynamique semble à nouveau la plus forte dans certaines parties de l'Europe, malgré les premiers signes de ralentissement de la croissance dans la zone euro. En ce qui concerne les conditions actuelles, c'est sur des marchés comme Amsterdam, Budapest, Lisbonne, Madrid et Francfort que le tableau sous-jacent est le plus solide. Exceptions notables : Zurich, Genève et Londres. Près des trois-quarts des professionnels interrogés considèrent que le marché de la capitale britannique est en récession.

Sentiments contrastés en France
En France, les professionnels manifestent un certain pessimisme pour le segment des commerces, notamment les actifs secondaires, et ce tant sur le marché locatif que sur celui de l’investissement, alors que les marchés des bureaux et du secteur industriel (entrepôts et locaux d’activité) demeurent dynamiques, avec de solides perspectives de valorisation des actifs « prime ».
« Notre étude révèle que le marché français perd de son élan à la fois en matière d’investissements et sur le plan locatif. Néanmoins la situation varie fortement suivant les segments", explique Magali Marton, MRICS, Responsable du groupe Recherche immobilière de la RICS en France. "Le décrochage des biens commerciaux est de plus en plus net tandis que la dynamique demeure toujours positive pour les bureaux et les biens industriels. A l’instar de ce qui se produit dans d’autres pays, l’explosion du commerce en ligne continue de fragiliser les modèles traditionnels de commerce de détail. D'où les projections négatives en termes de loyers et de valorisation, une tendance qui à ce stade n’affecte que les biens commerciaux secondaires."
Dans le monde : l'Inde en pleine effervescence
Les réactions pour la région Asie-Pacifique restent généralement optimistes. C'est particulièrement vrai en Inde, où Bengaluru, Mumbai et NCR, (New Dehli et la Région Capitale) obtiennent tous de bons résultats pour les projections sur un an. De manière significative, la croissance économique a bondi au premier trimestre en Inde (7,7 %), grâce à la forte contribution des dépenses publiques et à l'amélioration des fondamentaux sous-jacents. Ce rythme plus soutenu devrait être maintenu, au moins jusqu'à la fin du second semestre de l'année. Les attentes relatives à la valeur locative et à la valeur du capital sont toutes deux dynamiques, la demande des occupants continuant de se raffermir et il est peu probable que l'un ou l'autre de ces marchés soit près d'atteindre un sommet.
Comment les professionnels évaluent leur marché
