L’école Henri-Wallon de Montreuil renoue avec le confort thermique

La rénovation des façades de ce bâtiment des années 1960 est l’occasion de faire d’une pierre deux coups : les occupants gagnent en confort et l’école retrouve une esthétique contemporaine, grâce à des panneaux isolants préfabriqués fixés par l’extérieur.

« Toutes les façades étaient d’immenses ponts thermiques », commence Jérôme-Olivier Delb, chef du projet de la restructuration de l’école primaire Henri-Wallon à Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour l’agence d’architectes Lépinay-Meurice. En l’occurrence, les façades du bâtiment en R+2 construit dans les années 1960 avec une ossature en béton étaient constituées d’un complexe en bois, isolé par de l’amiante, et de simple vitrage. Au rez-de-chaussée, les vitres cassées avaient été remplacées par du plexiglas. L’isolation thermique et acoustique était donc quasiment inexistante.

Pour cette opération l’architecte a donc opté pour un nouvel habillage à base de panneaux préfabriqués en bois. Chaque panneau pèse environ 2 tonnes et comprend dans un sandwich d’environ 30 cm d’épaisseur : un panneau de bois de 2,6 cm, un pare-pluie, un isolant en laine de roche, un pare-vapeur et des panneaux Fermacell épais de 1,5 cm. L’ensemble est fixé sur une ossature en bois et comprend également un double vitrage à lame argon 4/16/4.

« La principale difficulté a été l’ajustement des panneaux sur un bâti irrégulier et dont les cotes étaient finalement très différentes par rapport aux plans », relève l’architecte. La plupart des panneaux ont donc été redimensionnés sur le chantier juste avant leur mise en place. La fixation nécessitait de revoir également les supports. Les nez de dalles existants en béton ont été renforcés soit par des corniches métalliques, soit par des poutres en bois lamellé-collé. Au préalable, les fers des bétons ont été passivés. Chaque panneau a été fixé par l’extérieur, pour permettre ensuite d’habiller les éléments intérieurs existants de panneaux en bois. Enfin, des brise-soleil colorés ont été ajoutés en façade sud. Ils seront complétés en fin de chantier par des stores intérieurs.

Comme pour tout bâtiment occupé, le phasage a nécessité une grande attention et dépendait des dates des vacances scolaires. Pendant le chantier qui a débuté en juillet 2011, l’école a continué à accueillir près de 250 élèves et les enfants du centre de loisir dans la vingtaine de salles que compte l’établissement. Le chantier, prévu pour se terminer le 5 mars prochain pour la rentrée scolaire, a disposé d’un budget de 1,6 million d’euros. D’ores et déjà, l’amélioration thermique est perceptible par les occupants.

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