L’Autorité de la concurrence autorise sans conditions le rachat du groupe Tryba par VKR Holding

La société Dovista, filiale du groupe danois VKR Holding – qui contrôle également la société Velux – avait notifié, le 22 juillet 2025, son intention de prendre le contrôle du groupe Tryba.

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Le site Tryba de Gundershoffen (Bas-Rhin)
Le site Tryba de Gundershoffen (Bas-Rhin)

Pour entériner une fois pour toutes l’opération de rachat de Tryba par le groupe VKR Holding – via sa filiale Dovista –, ce dernier a dû se soumettre à l’approbation de l’Autorité de la concurrence, au titre du contrôle des concentrations. Dovista produit et commercialise des fenêtres verticales ainsi que des portes extérieures, mais aussi d’autres produits associés tels que panneaux pour portes et fenêtres verticales. De son côté, la société française Tryba est spécialisée dans la fabrication, la distribution et l’installation de fenêtres verticales et de portes extérieures. De plus, elle distribue des produits de menuiserie complémentaires fabriqués par des tiers : volets pour fenêtres verticales, portes de garages, portails, clôtures, et, de manière plus anecdotique, fenêtres de toit.

Afin de valider l’opération, l’Autorité de la concurrence a été amenée à examiner les conséquences de ce rachat dans le secteur des fenêtres de toit, des fenêtres verticales et des portes extérieures en France, sous trois angles : les effets horizontaux, les effets verticaux et les effets congloméraux.

Risques anticoncurrentiels évités 

Pour les effets horizontaux, l’Autorité a examiné l’état de la concurrence directe sur le marché de la fabrication et de l’approvisionnement de fenêtres verticales et de portes, mais aussi de la distribution au détail d’articles de bricolage et d’amélioration de l’habitat. Aucun risque anticoncurrentiel n’a été identifié, notamment en raison de parts de marché limitées des entreprises concernées. L’objectif étant que le groupe né d’une fusion entre deux entités ne soit pas en mesure de « cannibaliser » l’ensemble d’un marché, ce qui n’est donc pas le cas ici.

Pour les effets verticaux, il s’agit de ne pas créer une distorsion de concurrence en amont ou en aval de la chaîne de valeur. Ici, l’Autorité a écarté tout risque de verrouillage des intrants ou d’accès à la clientèle, et ce en dépit des fortes positions qu’occupe Velux sur le marché des fenêtres de toit. Elle souligne en outre que « Tryba vend exclusivement des fenêtres verticales et des portes extérieures fabriquées par ses soins », ce qui a pour conséquence que « l’opération ne soulève aucun risque d’éviction des concurrents des entreprises concernées sur ces marchés ».

Recours possible

Les effets congloméraux, quant à eux, sont susceptibles de se produire lorsque « la nouvelle entité résultant du rachat d’une entreprise par une autre étend ou renforce sa présence sur des marchés différents de ceux sur lesquels elle exerce mais dont la connexité peut lui permettre d’accroître son pouvoir de marché ». Dans le cas présent, le gendarme de la concurrence a écarté tout risque de ce type, dans la mesure où les bases de clientèle de Tryba et de Velux sont très différentes.

A l’issue de son analyse, l’Autorité de la concurrence a par conséquent autorisé l’opération sans conditions. Un appel est possible dans un délai de deux mois à partir de la date de validation définitive de l’opération.

Décision 25-DCC-188 du 11 août 2025

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