Un nouveau centre de 80 hectares pour une aire urbaine de 18.000 habitants, des opérations de 200 ou 300 logements collectifs et individuels surplombant le lagon, des usines sucrières requalifiées en centres d'affaires : bienvenue dans le monde de CBO Territoria qui multiplie depuis sa création en 2004 des opérations conséquentes d’aménagement et de promotion immobilière sur l’île de la Réunion. Avec 3.300 hectares de foncier hérités des anciennes plantations de canne des Sucreries de Bourbon, dont 150 en cours d’aménagement, l’entreprise possède un bien très précieux en fond propre. Un capital à mettre en perspective avec les escarpements impraticables, les ravines inondables ou les 42% de l’île sauvage et volcanique classés depuis 2010 au patrimoine mondial de l’humanité, peu propices à la construction. Pourtant, on estime à 9.000 le nombre de logements neufs nécessaires par an pour répondre aux besoins des quelque 850.000 habitants de l'île. Une population qui a été multipliée par quatre en 50 ans.
Cotée en bourse dès 2005, cette ancienne filiale du groupe Bourbon projette pour l’exercice 2011-2015 un chiffre d'affaire de 600 millions d’euros pour son activité de promotion, 420 millions d’euros de patrimoine géré en foncière auxquels s’ajoutent 24 millions d’euros de revenus locatifs. Pour chaque opération, un tiers environ des terrains aménagés est directement revendu en lots libres, assurant des rentrées financières immédiates ; tandis que 70% des logements livrés sur le marché libre sont achetés par des investisseurs métropolitains, souvent attirés par les sirènes de la défiscalisation. Autour du golf de 18 trous qu'elle possède à Saint-Gilles, dans l'ouest de l'île, la société réunionnaise prévoit de construire un complexe touristique de 1.200 hectares sur la côte sous le vent.
Politique « responsable »
« Nous sommes la 25e commune de l’île. » C’est ainsi que Jean-Jacques Ballester, le directeur général adjoint à l’immobilier, résume la situation de CBO Territoria à la Réunion. L’aménageur-promoteur se qualifie lui-même de maître d’ouvrage « responsable » et développe, en partenariat avec l’ensemble des acteurs institutionnels, des projets résolument tournés vers le développement durable. Les quartiers d’habitat denses comptent jusqu’à 50% de logements sociaux, répondant ainsi aux spécificités socio-économiques de la Réunion. Les espaces publics s’organisent autour de coulées vertes inondables et de parcours végétalisés, dédiés aux mobilités douces. Les constructions bioclimatiques, élaborées en partenariat avec les services des collectivités territoriales (CAUE, ADEME, DIREN…) et des bureaux d’études en environnement, se généralisent. Ainsi, à la ventilation naturelle, aux amples débords de toits et à l’orientation nord-sud, adaptée dans l’hémisphère sud, s’ajoutent l’utilisation de tôle ondulée résistante au soleil et aux cyclones et d’énergies renouvelables. La première livraison d’envergure, la ZAC de la Cocoteraie (382 logements, 10 hectares de terrain dont trois hectares de parc), a eu lieu en juin 2010 et de nouveaux quartiers sont en phase de travaux. Visite de ces opérations livrées ou en passe de l'être qui matérialisent ce que peut être le développement durable sur l’île de la Réunion.
