Les aires urbaines de Brive-la-Gaillarde et de Tulle sont-elles complémentaires ?
Oui. Les échanges entre les deux pôles en sont une preuve. Cela représente 72 % des déplacements en Corrèze, tous modes et motifs de transport confondus. Tulle, ville-préfecture, demeure une ville à dominante administrative. Brive, qui s’est développée grâce au ferroviaire, a pris le leadership économique. Elles sont différentes mais l’avenir commun se dessine. Nous travaillons ensemble à l’élaboration d’un schéma local d’enseignement supérieur et de recherche pour réfléchir à l’avenir d’un pôle universitaire commun. Enfin, les deux villes investissent chacune dans la réalisation d’un pôle multimodal. Cela accompagne la mise en place de la navette ferroviaire entre les deux villes par le conseil régional du Limousin, avec un ticket unique Passeo sur les deux réseaux.
Quels sont les enjeux ?
Il faut créer les conditions pour gagner des activités et de la population. Sur l’agglomération de Brive, nous devons produire du logement, à la fois pour atteindre les 20 % de logements sociaux mais aussi pour répondre à la demande. Ensuite, il faut organiser les territoires. Tulle a réussi à construire son agglomération. Sur le territoire briviste, je souhaite passer à une agglomération de plus de 100 000 habitants en adéquation avec la réalité du bassin de vie. J’espère arriver à un consensus en 2013. L’enjeu porte sur la gouvernance d’infrastructures d’intérêt communautaire, comme la zone de l’aéroport Brive-Vallée de la Dordogne ou le lac de Causse, le développement économique, les grands réseaux et la formalisation d’une destination touristique et, enfin, la taille critique pour mieux exister au niveau national.
Quels sont les atouts à développer ?
Nous devons améliorer les infrastructures. En termes de fibre optique, l’Agglo de Brive a lancé une étude avec le syndicat mixte Dorsal sur la base d’un réseau public d’initiative pour un déploiement équilibré de la fibre optique. Conformément à notre plan de déplacements urbains, nous voulons un partage équilibré de l’espace entre les différents usages. Nous sommes certes un nœud ferroviaire, mais l’enjeu consiste à obtenir une liaison fiable avec Paris de moins de 3 heures. Avec le seul projet de LGV Limoges-Poitiers, il y a un risque que nous ne soyons plus sur un axe structurant et devenions un « cul-de-sac ». Il faut donc aussi améliorer le POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) pour ne pas perdre notre lien avec le Sud.
