Journées d’études Des artisans prudents face à un marché instable

À l’occasion de ses Journées nationales d’études, l’Union nationale artisanale des plombiers-chauffagistes et couvreurs a incité ses entreprises à la prudence, du fait d’un marché encore instable.

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Crise économique, baisse de certains crédits d’impôt sur les équipements techniques, un certain pessimisme prévalait à l’occasion de cette édition 2010 des Journées nationales d’études organisées cette année à Dijon par la Capeb Côte-d’Or. Pour l’’Union nationale artisanale des plombiers-chauffagistes et couvreurs (UNA-CPC), le mot d’ordre était plutôt à la vigilance (voir l’interview de son président). Et face à un marché mouvant, une journée de travail était, par ailleurs, consacrée aux opportunités d’affaires.

Flou sur le photovoltaïque

Malgré – ou peut-être grâce à – la réduction du crédit d’impôt sur les kits domestiques, le photovoltaïque fait partie des marchés sur lesquels la Capeb entend asseoir la présence des artisans. Le message est le suivant : monter en professionnalisme pour mieux pénétrer le marché, maintenant que les opportunistes sont tentés d’aller voir ailleurs.

Pour autant, l’horizon ne se présente pas complètement dégagé. Le nouveau cadre tarifaire instauré en septembre dernier nécessite encore quelques compléments. L’Ademe et le CSTB ont été missionnés pour établir la liste des systèmes photovoltaïques donnant lieu au tarif d’achat dit d’ « intégration renforcée » au bâti.

Problème : le Comité d’évaluation pour l’intégration au bâti semble prendre du retard, selon Richard Loyen, délégué général d’Enerplan : « On attendait une première liste en septembre, puis octobre,... » Plus ennuyeux, le document relatif aux spécifications auxquelles devront se conformer les systèmes pour être éligibles au tarif de rachat le plus élevé (0,58 €/kWh) suscite la critique au sein de la profession.

Le pellet monte en puissance

« Côté nouveaux marchés, la filière bois-énergie représente une opportunité pour les entreprises de la thermique ». Tel est le message que sont venus délivrer à la tribune plusieurs des représentants de cette filière, comme Dominique Darphin, responsable du développement du recours au bois déchiqueté au sein de l’Office national des forêts (ONF) qui a ainsi rappelé le potentiel de ce sous-produit de l’industrie forestière. L’ONF apporte ainsi son appui au développement de la filière d’approvisionnement via un réseau de correspondants locaux, ainsi qu’une filiale de négoce, pour l’alimentation de chaufferies de grosse puissance. Les artisans sont plus directement concernés par la filière granulés, pour chaudières automatiques et poêles. Dans ce cas aussi, les circuits d’approvisionnement se structurent progressivement, sous l’impulsion de l’association Propellets, créée en 2009. Avec une production de pellets (granulés de bois à base de sciure extrudée) de quelque 580 000 tonnes en 2010 et une répartition homogène des unités de production sur l’ensemble du territoire, « toutes les régions peuvent être approvisionnées, en vrac comme en sac », assure Anne-Catherine Mangel, directrice de Propellets France. Le segment du poêle à granulés sur boucle d’eau représente le débouché le plus naturel pour les plombiers-chauffagistes. Les chaudières et poêles à bois bénéficient d’un crédit d’impôt modulable qui peut ainsi être rehaussé de 25 à 40 % si l’achat vise le remplacement d’un appareil de chauffage au bois.

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