L'origine
Fort d'un brevet de technicien d'agencement et de quelques années chez Les Compagnons du Devoir, Jean-Louis André reprend, en 1985, la menuiserie familiale refondée par son père en 1949 en Ardèche. En 2000, il décide d'arrêter les chantiers pour se consacrer à la production de menuiseries extérieures. « À l'époque, l'activité était faible en vallée du Rhône et nous manquions de personnel qualifié. Comme nous fabriquions pour des tiers depuis 1992, c'était une suite logique. » En 2011, l'entreprise déménage dans la Drôme, dans un plus grand bâtiment.
La technicité
Face à la concurrence des industriels du secteur, Jean-Louis André se positionne sur la haute performance thermique : « Nous nous lançons dans la menuiserie triple vitrage en exploitant une licence autrichienne - Optiwin -, avant de codévelopper, à partir de 2011, la licence Pro Passivhausfenster. » L'idée est de créer une menuiserie passive de 3e génération en bois et capotage alu - Smartwin - qui apporte une esthétique très moderne et une grande surface vitrée grâce à des ouvrants cachés. « Nous participons à la conception, aux essais AEV, travaillons sur le calcul thermique, raconte Jean-Louis André. C'est une des plus performantes du marché européen, avec un coefficient Uw de 0,65 W/(m2.K) sur des menuiseries de 145 mm de profondeur et 86 mm de large. » Autre enjeu, il s'agit de fabriquer la menuiserie sans investissement important, avec juste une tenonneuse et une profileuse. « Pour y arriver, nous sommes revenus à des systèmes simples et efficaces, essentiellement des assemblages mécaniques à contre-profits collés et vissés. » Le succès est au rendez-vous : plus de dix entreprises exploitent le brevet dans le monde(1) , et le réseau ne demande qu'à grandir.
Demain
« Désormais, l'objectif est de développer une gamme intermédiaire, pour nous positionner sur le marché plus important des menuiseries de la transition énergétique. » La stratégie est de capitaliser sur la réputation de l'entreprise et sur son savoir-faire en communication : un site Internet très bien référencé, une présence continue sur les réseaux et les forums construction, une news-letter trimestrielle routée à 800 architectes et bureaux d'études, enfin une participation à des salons qualitatifs comme Passi'Bat. » Jean-Louis passant la main début 2019, le challenge sera relevé par son fils Jacques qui se prépare depuis cinq ans avec une formation très exhaustive : BTS développement et réalisation bois (DRB), licence pro à l'Enstib(2) , diplôme de l'ESJDB(2) . Sans oublier une licence en communication et information.
1. Allemagne, Autriche, Chine, Corée du Sud, États-Unis, Irlande, Japon, Lettonie, Nouvelle-Zélande Pays-Bas, Slovaquie.
2. École nationale supérieure des technologies et industries du bois. 3. École supérieure des jeunes dirigeants du bâtiment.
