ITE : « Les clients cherchent avant tout à minimiser le coût de l'opération »

L’aspect environnemental influe-t-il sur le choix d’une solution d’isolation thermique par l’extérieur ? Xavier Deschamps, conducteur de travaux chez Moyse 3D à Marsannay-la-Côté (Côte-d’Or), nous livre son sentiment.

Xavier Deschamps Moyse 3D
Xavier Deschamps, Moyse 3D

« Dès que nous intervenons en rénovation de maisons individuelles pour un simple ravalement de façade, nous nous préoccupons peu de l’impact carbone d’une ITE. Bien sûr, certains clients ne veulent pas de polystyrène. Pour eux, il n’est pas écologique, car issu d’une énergie fossile. Dans ce cas, ils optent pour de la fibre de bois qu’ils jugent plus naturelle. Cependant, les particuliers visent en priorité la résistance thermique d’une ITE pour qu’elle soit éligible aux aides et ainsi agisse sur le prix. Si un architecte ne prescrit pas une ITE à faible impact carbone dans le CCTP, les clients cherchent avant tout à minimiser le coût de l’opération. Ils optent en priorité pour un isolant en polystyrène, ou en laine de roche quand la réglementation incendie entre en jeu. Le bilan carbone d’un produit n’est pas du tout entré dans les mœurs. Il reste encore beaucoup de chemin à faire pour que les mentalités évoluent. »

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