Isère : des logements tout de bas carbone vêtus

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Le béton utilisé pour ce programme de 19 logements présente un taux de réduction du poids de CO2 de 30 %.

Lafarge France signe son premier chantier en béton bas carbone EcoPact en Isère dans le cadre de la construction à Saint-Egrève, près de Grenoble, d'un immeuble de 19 logements pour le compte de la Société dauphinoise de l'habitat (SDH). C'est pour répondre à la demande de la Ville qui souhaitait avoir « un chantier le plus vertueux possible », selon Louis Delamare, responsable d'opérations à la SDH, que le choix de ce béton de nouvelle génération a été proposé par le bailleur. Il est composé de ciment EcoPlanet présentant un taux de clinker inférieur à 50 % du mélange total. Le reste est constitué de laitier de haut-fourneau et de filler calcaire. « Produit à l'usine du Teil, en Ardèche, le béton ainsi obtenu présente un taux de réduction de poids de CO2 de 30 % », explique Cyril Lyonnet, le chef de centre Grenoble Grande couronne pour Lafarge Béton.

Une prise plus longue. La construction a été confiée à la société iséroise de BTP Tomaï pour qui la mise en œuvre d'un béton bas carbone est également une première. Selon Benoît Roumignac, conducteur de travaux de la PME, si son application est identique à un béton standard, « la phase de prise diffère avec un délai variable en fonction de la période de réalisation. » Ce béton ayant été coulé en hiver, il a fallu « environ une quinzaine de jours pour qu'il développe 70 % de ces propriétés mécaniques » contre une semaine pour un béton standard. Sur la phase de décoffrage, avec des températures comprises entre 0 et 5 °C, l'entreprise a dû laisser les mannequins-bois entre 48 et 72 h de plus. Et lors des épisodes de températures négatives, le décoffrage des panneaux a été différé de 24 h, voire plus, afin d'éviter de casser les arêtes maçonnées.

Le choix du béton bas carbone de Lafarge a eu évidemment une incidence sur l'enveloppe financière du projet. Le montant des travaux s'élève à 2,2 M€ HT. Les surcoûts directs et indirects des préconisations techniques de la SDH - ciment bas carbone, récupération des eaux de pluie, eau chaude et chauffage par du solaire thermique et une pompe à chaleur - représentent 8,3 % du budget global, avec, pour le seul ciment EcoPlanet, un coût additionnel d'environ 50 000 €.

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