Cet hiver, à cinq reprises la Laïta et l’Isole sont sorties de leurs lits en provoquant de nombreux dégâts dans la ville basse de Quimperlé. La veille de Noël, la façade d’une maison s’est même effondrée rue de Quimper, le long de l’Isole. Après avoir pansé ses plaies dans l’urgence, le moment est venu de penser à la reconstruction.
Début juin, la rivière a été asséchée pour permettre aux experts de Ginger CEBTP de réaliser un diagnostic approfondi des dégâts et des travaux à réaliser. « L’objectif est d’évaluer les travaux de confortement qui s’avèrent nécessaires à court, moyen et long terme » explique Fabrice Gilbert, chef de projet. Depuis une digue provisoire en terre, l’entreprise lorientaise Sotrama a réalisé une rampe qui permettra aux engins de chantier, et notamment à deux foreuses à chenilles, de descendre dans le lit de la rivière. Les poissons déplacés après une pêche électrique, quelque 14 sondages pressiométriques ou au carrotier ont été réalisés en une dizaine de jours. « En complément, nous avons mené un diagnostic visuel afin de hiérarchiser les dégâts » précise Christophe Laurent, ingénieur géotechnicien.
Le rapport de cette enquête sera remis à la ville vendredi 27 juin. L’étude de ce rapport devrait aider les services techniques de la mairie à déterminer la nature des travaux à réaliser. Dans le même temps, une bataille judiciaire a été engagée par les riverains qui voudraient que les travaux de consolidation de leurs immeubles soient effectués pendant que la rivière est à sec. Le calendrier initial prévoit un lancement des premiers appels d’offres cet été pour un démarrage du chantier en septembre afin que les ouvrages endommagés soient prêts à affronter un nouvel hiver.