Ingénierie fluviale Modélisation 3 D pour les écluses de Panama

Les études d’un troisième jeu d’écluses dans le cadre de l’élargissement du célèbre canal sont réalisées par la Compagnie nationale du Rhône. La modélisation mathématique en trois dimensions constitue une première, bien que la modélisation physique reste indispensable.

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Dans la tradition de l’ingénierie française impliquée dès l’origine dans la construction du canal de Panama, la Compagnie nationale du Rhône (CNR) à Lyon s’investit dans une mission de longue haleine avec l’étude d’un troisième jeu d’écluses, élément phare de l’élargissement du canal (1). Du jamais vu au niveau mondial avec un jeu d’études sur modèles mathématiques et physiques qui marquera l’ingénierie hydraulique !

Le canal de Panama est aujourd’hui équipé de deux lignes d’écluses. En 2015, il en comprendra une troisième, composée d’un ensemble de trois écluses en série côté Atlantique et côté Pacifique. Chaque sas sera complété par trois bassins d’épargne d’eau et de doubles portes roulantes ballastables.

Depuis 2002, la CNR, avec ses partenaires du groupe Suez rassemblés dans le Consortium Post Panamax (CPP) décline la totalité de ses compétences et savoir-faire en matière d’ingénierie hydraulique, du modèle mathématique au modèle physique.

En réponse à l’Autorité du canal de Panama (ACP), le CPP a modélisé le système d’alimentation en eau des futures écluses, en une dimension (tuyau d’écoulement), en deux dimensions (efforts sur les amarres des navires) et en trois dimensions pour affiner les dernières réflexions. « Nous avons étudié toutes les hypothèses en termes environnemental, technique et économique », explique Jean-Louis Mathurin, directeur de l’ingénierie de la CNR.

Quatre consortiums. Soucieux de valider les propositions du consortium, l’ACP lance début 2007 une dernière étude sur modèle physique réduit confiée à la CNR (2). Entre avril et septembre, la CNR le construit au 30e dans son laboratoire d’hydraulique et mesures à Lyon. En complément, la maquette d’un navire porte-conteneurs (gabarit Post-Panamax) permet l’étude du comportement d’un bateau pendant une éclusée.

« Cette étude en cours a pour objectifs de valider le système d’alimentation en eau, de mesurer les temps de remplissage-vidange des sas, de mesurer les efforts exercés sur les amarres des navires (3), enfin de mesurer les vitesses à l’intérieur du système hydraulique », détaille Mattia Scotti, responsable du laboratoire d’hydraulique et mesures.

En septembre 2008, sur cette base, les quatre consortiums internationaux de construction désignés fin 2007 remettront leurs offres pour un démarrage du chantier au 1er janvier 2009.

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