Les principaux éditeurs de logiciels spécialisés ont déjà mis à disposition de leurs clients les logiciels d’application de la réglementation thermique 2005. Depuis la parution du décret et de l’arrêté relatifs à la nouvelle réglementation, le 24 mai, ils ont dû développer de nouveaux logiciels sur la base du moteur de calcul élaboré par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).
La valorisation de l’architecture bioclimatique et des énergies renouvelables et l’intégration des consommations de climatisation constituent les principaux axes d’évolution. Ainsi, outre les consommations d’énergie conventionnelles en chauffage, ventilation, eau chaude sanitaire, ce sont les consommations de refroidissement et d’éclairage dans le secteur résidentiel qui viennent s’ajouter au calcul.
Faciliter les comparaisons entre bâtiments. Le résultat final ne sera plus exprimé en kilowattheures d’énergie primaire, comme c’était le cas avec la RT 2000, mais en kilowattheures d’énergie primaire par m2. Ce changement devrait ainsi faciliter les comparaisons entre bâtiments et permettre de se rapprocher de l’affichage des consommations prévu par la directive européenne « performance énergétique des bâtiments ».
Une autre donnée que devra fournir l’étude thermique est la température intérieure conventionnelle atteinte en été. Alors que le moteur de calcul de la RT 2000 ne permettait de déterminer qu’une seule valeur par bâtiment, la nouvelle méthode Th-C-E permet de réaliser un calcul plus précis par zone d’usage (bureau, habitat…).
Que ce soit pour le calcul des consommations ou de la température intérieure conventionnelle, les données d’entrée sont identiques. Les calculs sont ensuite réalisés sur la base d’un pas de temps horaire. « Les méthodes au pas de temps mensuel ne présentent pas de difficulté pour les calculs de chauffage, explique Jean-Robert Millet, chargé de mission RT 2005 au CSTB. Mais dès lors que l’on prend en compte les apports solaires pour le calcul des consommations de refroidissement ou de confort d’été, le pas de temps horaire est mieux indiqué ».
Interfaces plus ergonomiques. En dehors de l’aspect réglementaire, les principaux logiciels intègrent des modules de dimensionnement et/ou de représentation graphique des bâtiments et des réseaux. Cesar 2005, le progiciel développé par Cardonnel ingénierie, intègre par exemple un outil de création rapide de projet dans le résidentiel. Avec ses logiciels U21Win et U22Win, Perrenoud propose quant à lui des assistants intégrant des schémas descriptifs pour la saisie des cas complexes.
D’une manière générale, les éditeurs revendiquent des interfaces plus intuitives et ergonomiques par rapport aux versions RT 2000. Comme pour la version précédente, le CSTB devrait mettre en place d’ici à la fin de l’année une procédure d’évaluation destinée à valider la conformité des logiciels au calcul réglementaire. Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, les principaux éditeurs ont déjà annoncé qu’ils se soumettraient à cette évaluation.