Actif depuis 15 ans dans la maîtrise d’œuvre de voiries, réseaux et aménagement paysager, Trait d’Union a intégré le groupe d’ingénierie Inddigo.
« Le poids de la gestion devenait trop lourd pour les deux gérants de Trait-d’Union, qui compte aujourd'hui 10 salariés. Ce rapprochement avec Inddigo va permettre aux deux fondateurs de se recentrer sur des missions plus opérationnelles », commente Sébastien Théau, directeur de l’activité Ingénierie du groupe.
Complémentarité
Désormais salariés d'Inddigo, les deux dirigeants de Trait d’Union incarnent ces compétences : Vincent Moineau, spécialiste des paysages et des mobilités douces, a créé l’agence lyonnaise en 2012 avec Emmanuel Carraz Biollat, ingénieur en voirie et réseaux divers.
Le cédant et le repreneur se connaissent de longue date. Parmi leurs références communes figurent les quais en encorbellement sur le Rhône, livrés en 2019 à Vienne-Condrieu Agglomération (Isère). Mandataire de la maîtrise d’œuvre, Trait d’Union s’est appuyé sur les compétences d’Inddigo, à l’amont du projet.
Un an de transition
« Né en 1986 dans le conseil, Inddigo a depuis progressivement développé une offre globale en matière de stratégie et de mise en œuvre opérationnelle à l’échelle d’un quartier, d’une ville ou d’un territoire », éclaire Sébastien Théau, recruté en avril 2022 pour amplifier cette évolution. Surtout actif dans la commande publique, le groupe cherche à rééquilibrer son activité vers le privé. Déjà présent parmi les grands noms de la production énergétique ou de la gestion de l’eau et des déchets comme Suez ou Veolia, il marque des points dans la promotion immobilière.
La reprise du début 2023 ouvre une période transitoire d’un an, au terme de laquelle la nouvelle filiale se fondra dans le pôle d’ingénierie. « Après 2024, la question de la pérennité du nom Trait d’Union reste ouverte, compte tenu de sa notoriété. La réponse s’inscrira dans une réflexion à venir, plus globale, sur les identités des sociétés du groupe », révèle le directeur de l’ingénierie.
Multi-spécialiste
D’autres croissances externes ont déjà jalonné le parcours du groupe qui réalise 22 M€ de chiffre d’affaires. En 2022, Inddigo avait notamment absorbé Abies, spécialiste du droit de l’environnement basé à Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne) et fort de 25 salariés. Outre son siège à Chambéry, le groupe est désormais implanté à Lyon, Marseille, Toulouse, Nantes, Paris, Nancy et Villefranche-de-Lauragais.
Face à une concurrence qui comprend aussi bien des majors de l’ingénierie que des microstructures locales, le groupe indépendant revendique des spécialités pointues dans la production d’énergie, la gestion des déchets ou les infrastructures. Dès sa naissance, les deux D signalaient le développement durable comme marqueur de son identité. Inddigo l’a réaffirmé en 2021, en devenant société à mission.
L’actionnariat inscrit le pari de la durabilité dans une gouvernance évolutive : lorsqu’ils quittent l’entreprise, les actionnaires cèdent leurs parts, au profit des nouveaux venus. 46 % des 350 salariés ont franchi le pas, comme le leur propose leur employeur après un an d’ancienneté. L’équipe de Trait-d’Union pourra arbitrer sur ce sujet en 2024.