Les majors du BTP ont franchi une étape majeure du très controversé projet de ligne à grande vitesse au Royaume-Uni : HS2 Limited, le maître d’ouvrage, a autorisé le 15 avril la joint-venture Eiffage Kier à démarrer les travaux de ce chantier gigantesque.
C’est avec de nouveaux partenaires, BAM Nuttall et Ferrovial Agroman, que les deux entreprises ont donc reçu l’ordre de service pour la phase travaux du projet HS2 qui reliera Londres à Birmingham.
Un signal fort du gouvernement britannique en soutien au BTP touché par la crise sanitaire au Royaume-Uni. « Quelles que soient les difficultés auxquelles les pays sont actuellement confrontés, nous saurons surmonter cette crise et mener à bien ce projet ambitieux », assure Benoît de Ruffray, président-directeur général d’Eiffage.
Construire la "LGV la plus durable qui soit"
Les équipes peuvent désormais lancer les études d’exécution et la construction d’une section de 80 km de la phase 1 de la ligne ferroviaire à grande vitesse. Le projet comprend la réalisation de 15 viaducs, 5 km de tranchées couvertes, 22 km de rétablissements routiers, 67 ouvrages de franchissement et 30 millions de mètres cubes d’excavation (lots C2 et C3).
Le montant total du contrat, incluant la phase de conception initiale et de développement déjà réalisée, est de 2,6 Mds€ (2,269 Mds£). Les travaux de construction doivent commencer dans le courant de cette année.
Depuis le lancement de la phase de conception initiale et de développement en 2017, la joint-venture a réalisé l’avant-projet détaillé et les reconnaissances géotechniques.
Un site expérimental dédié aux études de sol a été mis en place dans le Warwickshire incluant une plateforme numérique pour consolider les données sur les terrassements et mesurer en temps réel l’avancement des travaux. L’objectif : réduire les coûts et l’empreinte carbone afin de « réaliser la ligne à grande vitesse la plus durable qui soit », affirme Andrew Davies, directeur général de Kier.
Outre-Manche, les grands groupes du BTP français enchaînent les réussites. Une partie du projet HS2 sera aussi construit par Vinci qui a décroché le 15 avril deux contrats ferroviaires d'une valeur de 5,75 Mds€.
