Où en est-on du déploiement de la fibre optique dans les Hauts-de-France ?
Nous sommes la région la plus avancée. La zone publique dont le syndicat mixte a la charge, et qui couvre deux tiers de la surface du territoire et 40 % de sa population, est raccordée. Le déploiement de la fibre y a été plus rapide que dans la partie gérée par le privé. Ne reste plus que la Somme dont le raccordement s'achèvera, comme prévu, d'ici à la fin d'année et qui bénéficie déjà d'un très bon débit ADSL. Grâce à cette longueur d'avance, nous travaillons déjà aux futurs usages pour le service public et la transition climatique.
A quels usages pensez-vous ?
L'internet des objets va se développer sur nos réseaux publics. Il sera utile pour le pilotage de bâtiments, l'éclairage, la vidéoprotection, ou encore la surveillance des cours d'eau afin de lutter contre les inondations. Je crois aussi fortement à la convergence entre les syndicats d'énergie et ceux de fibre pour le pilotage de nos énergies.
La région est-elle touchée par les dégradations liées à la sous-traitance en cascade des opérateurs en charge du raccordement final ?
Notre réseau public est en effet concerné. Cette sous-traitance en cascade est une catastrophe. Depuis plusieurs mois, nous avons mis en place des standards et un process de surveillance. Il n'est plus question qu'un sous-traitant intervienne anonymement sur le domaine public.
Nous traçons les interventions et exigeons des opérateurs commerciaux qu'ils sélectionnent une entreprise qualifiée, gage de conditions de travail et de sécurité satisfaisantes.
