A Smartseille, un coaching sur mesure pour les résidents

Afin d'encourager les comportements vertueux, Smartseille communique sur les consommations d'eau, d'électricité et de chauffage.

 

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Depuis cinq ans, Eiffage Immobilier aménage un nouveau quartier sur une ancienne friche industrielle située derrière le port de Marseille. Baptisé « Smartseille », l'ensemble de 58 000 m² SP comprendra bâtiments tertiaires, immeubles résidentiels, commerces, etc. Pour l'instant, environ 150 logements sont occupés. « Nous avons choisi d'améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments afin de réduire significativement ce poste de dépense pour les ménages », explique Hervé Gatineau, directeur des grands projets chez Eiffage Immobilier Méditerranée. Une priorité qui s'exprime dans la conception et la réalisation des ouvrages, tous conformes aux exigences de la RT 2012 - 40 %, mais aussi dans le choix des équipements techniques. Ici, les immeubles sont équipés de pompes à chaleur installées en réseau. Dès lors, les calories rejetées par les uns alimentent les besoins des autres.

Des habitants acteurs. Pour franchir un nouveau palier énergétique, Eiffage Immobilier veut rendre les habitants acteurs de leurs consommations. D'où la mise en place d'un affichage précis des consommations d'eau chaude sanitaire, d'eau froide, de chauffage, d'électricité consommée par les prises électriques et l'éclairage. Des informations ex-primées en kW, mais aussi en euros pour une meilleure compréhension. Ces données sont collectées par des compteurs à impulsions classiques pour la plupart des flux, sauf pour l'électricité où un système spécifique a été mis en place. Elles sont ensuite stockées dans un agrégateur numérique développé par Eiffage Energie Telecom et installé dans la conciergerie du quartier.

Les informations sont exprimées en kW, mais aussi en euros pour une meilleure compréhension.

Afin de permettre les comparaisons entre logements, tout en respectant le droit à la vie privée, Eiffage Immobilier a travaillé avec la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) pour rendre les indicateurs anonymes. « Il faut que la population soit suffisamment nombreuse pour éviter le traçage des consommations. Et pour que les résultats soient significatifs, nous avons besoin d'accumuler des données sur plusieurs saisons », précise Hervé Gatineau. Dès le deuxième semestre 2019, les occupants pourront comparer leurs consommations individualisées aux moyennes des autres logements similaires. Cette connaissance devrait les inciter à des comportements plus vertueux.

Outre ce coaching énergétique, l'agrégateur de données ouvre sur d'autres services tels que la gestion du stationnement, l'accès au portail web du quartier administré par Orange et à l'e-conciergerie. Pour l'instant, trois profils d'utilisateurs se dégagent : les réfractaires, les occasionnels et les accros au numérique.

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