C’est une dernière soudure très symbolique qui a eu lieu mercredi matin dans les entrailles de la gare de Clamart (Hauts-de-Seine) : les deux derniers rails de la ligne 15 sud, entre Pont de Sèvres et Noisy-Champs, sont désormais assemblés, près de neuf ans après le début des travaux. « La ligne 15 sera la première du Grand Paris Express proprement dit avec une mise en service fin 2025 », s’est félicité le président du directoire de la Société du Grand Paris, devenue la Société des Grands Projets (SGP), Jean-François Monteils.
Travaux d’équipement
L’essentiel du génie civil de la ligne est aujourd’hui achevé, cédant la place aux travaux d’aménagement et d’équipement. Les 37 kilomètres de tunnels sont désormais équipés de voies ferrées et 121 des 299 escaliers mécaniques prévus ont été posés. « Nous respectons nos jalons », souligne Jean-François Monteils. Fin novembre 2023, un métro a pour la première fois roulé sur quelques kilomètres depuis le centre d’exploitation de Champigny. Cet été, une nouvelle première aura lieu avec le roulage d’un train en pilotage automatique avant la traversée d’une gare à l’automne.
Acier recyclé
A Clamart, la pose des équipements est réalisée par ETF, filiale de Vinci, à la manœuvre sur la partie ouest de la ligne depuis le terminus Pont de Sèvres jusqu'à la station Les Ardoines. Cette portion a nécessité « 25 000 m3 de béton bas carbone, 56 000 traverses et 4200 tonnes de rails », liste le directeur général de l’entreprise, Olivier Jaboulay. « Les trois quarts de nos rails sont issus d’acier recyclé refondu par des fours électriques et non à gaz », précise Pascal Henry, directeur du projet chez ETF. Comme sur toutes les autres lignes du Grand Paris Express à l’exception de la 18, les métros de la ligne 15 seront alimentés par des profilés aériens de contact (PAC). Ces rails d’aluminium fixés sur la partie supérieure du tunnel sont traversés par un fil de cuivre qui établit la liaison électrique avec le pantographe du train. « Cette installation rigide rendue possible par le tunnel nécessite beaucoup moins d’entretien que les caténaires habituelles », précise Pascal Henry.