Comme leurs homologues urbains, les territoires ruraux sont des laboratoires de valorisation du bâti existant, et les architectes doivent y être considérés comme des apporteurs de solutions. Ces messages ont traversé la journée dédiée au Grand Est du programme « Architectures et Territoires », qui structure l'année 2025 du Conseil national de l'ordre des architectes. Elle a été organisée le 5 juin à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) autour du thème : « Rénover, c'est bâtir ». La participation d'une centaine d'acteurs aux profils variés (architectes, artisans, élus de petites collectivités, représentants de parcs naturels régionaux et de CAUE…) a témoigné de l'intérêt porté à la thématique et de la pertinence de s'appuyer sur l'inventivité des intervenants locaux.
Laboratoire vosgien
Plusieurs initiatives ont été mises en avant. C'est le cas d'une ferme transformée en résidence intergénérationnelle accueillant des seniors autonomes dans le village de Velle-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle). Dans le département des Vosges, pionnier des « laboratoires de la ruralité » initiés par l'Etat, 13 chargés de mission repèrent des bâtiments dégradés ou vacants, comme l'ancien cinéma de Godoncourt appelé à abriter des logements et une salle de réunion. « A nous, architectes, de nous laisser inspirer par les potentiels de ces territoires et de travailler à être identifiés comme des porteurs d'idées aux maires », appuie François Liermann, président du Conseil régional de l'ordre des architectes du Grand Est.