Grand Est : la maintenance des trains pose ses valises

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Dans ses 7 600 m2 couverts en ossature bois, le technicentre de Montigny-lès-Metz (Moselle) assurera l'entretien- rénovation de 41 rames de TER, à l'issue de sa construction, mi-2026.

La modernisation du réseau d'ateliers de maintenance (les « techni-centres ») du matériel ferroviaire roulant mobilise les efforts budgétaires de la région Grand Est. « Notre volonté de densifier l'offre et d'augmenter les fréquences, notamment dans le cadre des Services express régionaux métropolitains (Serm) labellisés de Strasbourg, Mulhouse-Bâle et Lorraine-Luxembourg, entraîne des besoins supplémentaires d'entretien que nous souhaitons accueillir dans des bâtiments de qualité », souligne Thibaud Philipps, vice-président aux transports de la collectivité.

La pièce maîtresse s'ancre sur une friche de Montigny-lès-Metz (Moselle) où, depuis novembre 2024 jusqu'à mi2026, le plus grand atelier de maintenance du Grand Est sort de terre. Ses 7 600 m2 couverts en ossature bois abriteront l'entretien- rénovation de 41 rames de TER ayant vocation à circuler entre la Lorraine et le Luxembourg frontalier. Cette construction, qui recourt largement au réemploi, représente un coût de 123 M€, pris en charge par la région ainsi que par le Grand-Duché (à hauteur de 50 M€). Son maître d'ouvrage, SNCF Voyageurs, en a confié la maîtrise d'œuvre à l'agence Arep et à Artelia, ainsi qu'à Touzanne & associés pour l'exécution. Les travaux sont réalisés notamment par Eiffage Route (terrassements et voiries) et l'entreprise locale PBS pour le lot « tous corps d'état du bâtiment ».

Construction et restructuration. Un technicentre neuf verra à son tour le jour à Chalindrey (Haute-Marne), toujours sous maîtrise d'ouvrage de SNCF Voyageurs et maîtrise d'œuvre d'Arep et Artelia. L'investissement prévisionnel se monte à 49,4 M€ pour la réalisation des études au second semestre prochain, puis les travaux en 2026. L'infrastructure fonctionnera en synergie avec la partie dédiée aux trains Corail du grand Technicentre Est-européen SNCF parisien dans le secteur de l'Ourcq à Bobigny (Seine-Saint-Denis). La région Grand Est en finance la restructuration estimée à 24 M€, du fait de son positionnement au départ et à l'arrivée de plusieurs lignes TER et Intercités de son territoire. L'appel d'offres de travaux de cet agrandissement interviendra fin 2025 en vue d'une mise en service courant 2027.

Un autre pilier de la politique ferroviaire régionale stimule la construction de tels ateliers : l'ouverture à la concurrence de lignes, dont le Grand Est se veut précurseur. « Chaque liaison ou ensemble de liaisons concernées justifiera de se doter d'un tel équipement », relève Thibaud Philipps. Ce principe devrait notamment déclencher la création d'un centre de maintenance pour chacune des deux branches (en Lorraine et en Alsace) des tronçons transfrontaliers vers l'Allemagne qui seront soumises à compétition.

Dans l'immédiat, le premier contrat signé, la ligne 14 de Nancy (Meurthe-et-Moselle) à Contrexéville (Vosges), lance le mouvement. Un atelier de maintenance sera érigé à Mirecourt (Vosges) de septembre 2025 à décembre 2026. Sa réalisation et son coût (13 M€) incombent à NGE et Transdev, titulaires de la concession de régénération de cette ligne signée l'an dernier.

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