Comme tout grand projet, le Grand projet du Sud-Ouest (GPSO) passe d’un difficile bouclage financier à la douche froide avec l’annonce, cette semaine, que l’Europe écarte son soutien, pour l’instant. Les maire de Bordeaux et président de la Gironde, opposants de toujours, estiment en cœur que les milliards annoncés pour relier Bordeaux à Toulouse seraient bien mieux utilisés dans les trains du quotidien. Les président(e)s de régions répondent que GPSO se fera.
Le préfet coordonnateur Etienne Guyot rappelle que la sélection des projets européens retenus portent sur les projets en travaux. Et, à ce jour, seule l’aide à la sortie sud de Bordeaux est retoquée par l’Europe. « L’Union européenne a annoncé hier les projets retenus dans le cadre de l’appel à projets 2021 du Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe (MIE). Sur les 399 dossiers déposés, seuls 135 ont pu être retenus. Le contexte budgétaire a conduit la commission à ne retenir que les projets avancés en phase travaux.
Un dossier avait était déposé pour les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB) - estimé à 0,9 milliard d’euros courants alors que l’ensemble du GPSO à 14 milliards d’euros courants - pour solliciter 17,3 millions d’euros de financement européen pour les études environnementales et une partie des travaux préparatoires. Compte tenu du contexte, le dossier n’a pas pu être retenu par la commission pour l’appel à projet 2021.
Confiant dans la suite du dossier, le préfet devait installer, ce lundi 4 juillet, le conseil de surveillance de la Société du GPSO, société de financement de la LGV.
Alors que le président Alain Rousset évoque « la machine à intoxiquer » rejetant les arguments avancés par le maire de Bordeaux et le président de la Gironde, la présidente d’Occitanie Carole Delga réagi de concert : « GPSO se fera ».
Bref, la bataille du rail entre elle aussi en phase « travaux pratiques ».