Gonesse accueille la première résidence passive du Val d'Oise

La ville de Gonesse, dans le Val d’Oise, aura bientôt sa première résidence passive. L’architecte de la réalisation a fait des choix peu courants, notamment pour les menuiseries et le système de ventilation.

A quelques pas du centre-ville de Gonesse (95), 41 logements sociaux passifs seront livrés avant la fin du mois de mai. Répartis sur deux bâtiments R+2, les appartements vont du T2 au T5. La construction de structure mixte (l’acier pour les éléments porteurs verticaux et le béton pour les éléments horizontaux), présente une façade en ossature bois recouverte par un bardage en Douglas non traité.

Pascal Gontier, l’architecte du projet, n’en est pas à ses débuts dans le bâtiment collectif passif. On lui doit notamment la première réalisation passive de Paris : l’immeuble Fréquel, livré en 2010 dans le 20e arrondissement.  Au lancement du concours pour la résidence de Gonesse, le maître d’ouvrage (le groupe Opievoy) visait une construction THPE ou BBC 2005. Pascal Gontier, en proposant d’atteindre le label Passivhaus, a remporté le projet haut la main. Conception bioclimatique, systèmes énergétiquement performants et isolation poussée ont permis de réaliser des logements dont les besoins en chauffage n’excèderont pas les 15 kWh/(m2.an), comme l’exige le label allemand.

Conception et systèmes systèmes originaux

Pour Pascal Gontier, le principal défi a été « de montrer qu’en allant au-delà du BBC, on peut concevoir des bâtiments qui ne sont pas des blockhaus. Et qu’au contraire, la générosité architecturale a toujours sa place.» Les bâtiments, « compacts, mais pas trop », sont lumineux et ouverts. Ils s’habilleront prochainement de balcons en ossature métallique. Solidarisés directement à l’ossature bois par quatre points, les balcons seront suspendus sans être source de ponts thermiques.

Isolée par 37 cm de laine de roche, la résidence est également équipée de triples vitrages. L’architecte explique que contrairement à certaines idées reçues « le triple vitrage ne présente aucun danger pour le confort thermique dès lors que l’on dépasse 20 % en surface vitrée. En été, il diminue le facteur solaire par rapport à un double vitrage et l’hiver il supprime toute sensation de paroi froide. » Pour ventiler les habitations, la VMC double flux est obligatoire dans le collectif passif. De manière peu usuelle, un système de VMC double flux Zehnder a été placé dans chacun des logements, dans le plenum. « Dans le collectif on équipe généralement le bâtiment avec une unique machine, détaille Olivier Massot, le chef des ventes ventilation de Zehnder. Pourtant, en individualisant la VMC, on responsabilise les habitants et on règle le problème de l’inoccupation. »

Pour l’eau chaude sanitaire et le chauffage d’appoint, deux pompes à chaleur seront installées pour les 41 logements. L’une solaire, alimentée par 100 m2 de moquette placée sur les toits, l’autre géothermique, fonctionnant grâce à des pieux géothermiques intégrant des sondes.

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