Alors que la mission sénatoriale sur la sécurité des ponts en France préconise de renforcer l’offre d’ingénierie au sein des collectivités territoriales, les associations de techniciens ont visiblement pris les devants.
L’Association française de génie civil (AFGC), qui compte parmi ses membres des représentants du secteur privé comme les bureaux d’études, les entreprises ou encore les fournisseurs de matériaux, vient en effet de signer une convention avec l’Association des ingénieurs territoriaux de France (AITF), qui regroupe les experts en génie civil présents au sein des collectivités territoriales.
Echanger les informations
Cet accord vise à renforcer la coopération technique entre les deux structures, en facilitant les échanges d’informations dans plusieurs domaines (matériaux et ouvrages de génie civil, innovations et développement de nouvelles solutions constructives, gestion des ouvrages existants, évolutions normatives et réglementaires, etc.). « Le but est également d’organiser des manifestations communes, ou encore de publier des recommandations conjointes entre nos deux associations, en invitant les membres dans nos groupes de travail respectifs », complète Bruno Godart, président de l’AFGC.
Partant du principe que leurs profils sont « complémentaires », les deux acteurs voient plusieurs intérêts à ce partenariat. Un tel conventionnement peut en particulier être l’occasion d’apporter une meilleure connaissance des petits ouvrages de génie civil en France. « Une grande partie de ce parc est aujourd’hui gérée par les collectivités territoriales, et cette situation est probablement amenée à s’intensifier avec la décentralisation. Il est important qu’en tant qu’ingénieurs civils, nous mettions nos compétences au service de cet inventaire », commente le président de l’AFGC.
Multiplier les retours de terrain
D’autre part, ce partenariat est aussi l’occasion d’avoir des remontées de terrain de la part des acteurs des collectivités, alors que le parc que ces dernières gèrent est encore méconnu. « Cette convention va nous permettre de multiplier les retours d’expériences pour améliorer notre appui à la gestion patrimoniale, en tout cas sur plan du conseil technique, car elle n’a pas vocation à orienter la comptabilité ou les choix politiques », précise Bruno Godart.
A noter que cette démarche inclut l’ensemble des ouvrages de génie civil suivis par les acteurs de l’AFGC, et pas seulement des ouvrages d’arts. « Nous nous intéresserons également à l’hydraulique comme les barrages, ou encore à l’assainissement ou à l’eau potable », ajoute l'intéressé.