« A quatre mois de l’événement, les français détiennent le record de croissance, parmi les inscrits » : Stefan Dittrich, directeur du salon Galabau à la foire de Nuremberg, recense 23 exposants français à la mi-mai au lieu de 14 en 2014. Leurs stands cumuleront 1250 m2.
Nouveaux venus français
Parmi les nouveaux venus, le fabricant de mobilier Aréa amène pour la première fois un catalogue traduit en allemand, signe d’une détermination à traverser durablement la frontière rhénane. « La naissance encore trop récente du groupement des Pépinières de France ne lui a pas permis de présenter un stand sous ses couleurs, mais l’un de ses membres, les pépinières Chatelain, confirme sa participation », se réjouit Stefan Dittrich.
Les 249 français attendus traduisent également une hausse, même si ce chiffre ne leur suffit pas pour rejoindre le top 5 des groupes nationaux attendus : l’Italie, l’Autriche, les Pays-Bas, la Belgique et la Suisse amènent encore des contingents plus importants. Les pavillons de la ville de Moscou et de la Chine complèteront la visibilité internationale du salon.
Grande-Bretagne à l’honneur
La première participation britannique ne passera pas non plus inaperçue, compte tenu de sa résonnance avec le thème général de Galabau 2016, consacrés aux jardins privés : la Grande Bretagne a remporté le concours organisé sur ce thème par la fédération européenne des entreprises de travaux paysagers. L’ouverture internationale des acteurs allemands de la filière se traduira enfin par la compétition des jeunes apprentis paysagistes, temps fort du salon : le fabricant suédois de matériels de jardinage Husqvarna a remporté le concours pour l’organisation de cet événement.
Signe de sa bonne santé, Galabau n’a guère souffert du calendrier qui, une fois tous les six ans, le positionne quelques mois après le grand salon des Travaux publics Bauma, à Münich : « Une forte augmentation des matériels d’entretien compense largement la petite diminution de la présence des outils dédiés aux travaux neufs », concède Stefan Dittrich. Les 13 000 m2 de surfaces extérieures, qui permettent de tester les machines, font partie des ingrédients du succès.
Croissance confirmée
Co-organisateur de Galabau aux côtés de la foire de Nuremberg, la fédération allemande du paysage (BGL) explique le succès par un marché toujours porteur : « Nous ne voyons pas venir la fin de la croissance de notre activité, qui génère actuellement 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 60 % dans les jardins privés », confirme Ursula Heinen-Esser, directrice générale de la BGL.
Cette répartition oriente le marché vers le haut de gamme : « La clientèle exige des matériaux de qualité comme la pierre naturelle. Elle tire la demande d’éclairage et de pilotage par Internet », poursuit Ursula Heinen-Esser. La contribution des espaces verts privés aux continuités écologiques fait partie des tendances nouvelles, stimulées par les pouvoirs publics : ce thème suscite un appel à projets en cours, dédié aux jardins d’entreprises.
Public élargi
La notoriété acquise dans le monde des travaux paysagers pousse la BGL et la foire à compléter leur public dans le monde de la conception : présent en avril au congrès mondial des architectes paysagistes réunis à Turin, Galabau accueillera pour la première fois un stand de la BDLA, l’équivalent de la fédération française du paysage. Les services d’espaces verts français profiteront de Galabau pour resserrer leur lien avec leurs homologues allemands, quelques semaines avant le congrès international des parcs et jardins, qui se tiendra au début octobre à Albi (Tarn). Le rendez-vous de Nuremberg illustre la vitalité d’un réseau international : le désir d’Europe continue à prospérer dans les espaces verts.