FRANCHE-COMTE Gaz et Eaux rayonne sur l'ultrafiltration

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Quinze ans après la mise en place de la première membrane d'ultrafiltration pour la station de traitement d'eau potable d'Amoncourt, en Haute-Saône, Gaz et Eaux signe avec le syndicat des eaux de Froidefontaine, dans le Doubs, la création de la plus grosse unité de Franche-Comté : la capacité atteint 3 000 m3/jour.

Le projet combine la technologie des membranes, capable de traiter à la fois la turbidité et les bactéries et virus, avec celle du charbon actif en poudre, destiné à retenir les matières organiques et les pesticides. « Cette association permet d'obtenir, en ce qui concerne les pesticides, le même résultat que celui obtenu avec la nanofiltration, tout en laissant passer les minéraux », explique Olivier Brémond, chef de l'agence travaux de Gaz et Eaux, filiale de la Lyonnaise des Eaux spécialisée dans ce type d'installation. L'autre particularité de l'opération tient à la distribution de l'eau partagée entre deux syndicats : celui de Froidefontaine, maître d'ouvrage, réunit dix communes, tandis que celui de la Haute-Loue s'étend sur cent communes.

La Franche-Comté, berceau de l'ultrafiltration

Les travaux, d'un montant de 4,2 millions d'euros, devraient être achevés en septembre 2004. Réalisés par Gaz et Eaux, mandataire, avec les entreprises locales Clauzel SAS (Epenoy) et Pellégrini BTP (Pierrefontaine-lès-Varans), ils comprennent la construction d'une station de pompage, d'un réservoir d'eau brute, de l'usine de traitement de l'eau potable et 16 kilomètres de canalisations.

Avec 29 installations d'ultrafiltration sur les 80 réalisées en France, la Franche-Comté détient une position de pionnier et de leader. « Cet engouement provient du sous-sol karstique du Doubs et de la Haute-Saône. Les eaux peuvent se troubler très rapidement jusqu'à atteindre cent fois la norme. Les traitements traditionnels sont impuissants devant des variations de qualité si rapides », explique Olivier Brémond. L'histoire de Gaz et Eaux a fait le reste : en 1988, cette entreprise a réalisé le prototype mondial dans son siège de Lods, dans le Doubs. Installé pour les 300 habitants d'Amoncourt, il vient d'être remplacé par une unité désormais standardisée et dotée de la toute dernière version d'équipements, beaucoup plus compacte qu'à l'origine.

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