Face aux crises sociales et environnementales, à la pénurie des ressources et des matériaux, le Conseil national de l’Ordre des architectes (Cnoa) plaide avec ses partenaires internationaux pour une stratégie politique ambitieuse, alliant économie et écologie, et utilisant l'architecture comme levier pour améliorer la qualité des cadres de vie.
Par voie d’un communiqué de presse, Christine Leconte, présidente du Cnoa, fait entendre sa position : «Redonnons sa place à l’architecture en tant que solution face aux crises actuelles, partout dans le monde : celles de la préservation des ressources planétaires, de la protection de la biodiversité et de l’adaptation aux changements climatiques. Privilégions la réparation de l’existant et concevons des bâtiments au service des habitants et l’environnement. En tant que concepteurs du cadre de vie, les architectes ont une forte responsabilité dans la transition écologique et sociétale. Changeons nos pratiques, renforçons nos liens avec tous les acteurs de la chaine de valeur de la construction pour être à la hauteur des enjeux!»
Dans une déclaration conjointe, UIA, CAE et Cnoa, conscients des enjeux à l’œuvre, de leurs engagements et de leurs responsabilités, s’engagent à faire de l'architecture un levier économique au service des habitants et de la planète selon les lignes directrices suivantes :
Prioriser la réhabilitation du bâti existant de manière vertueuse plutôt que de construire des bâtiments neufs;
Décarboner la construction en développant de nouvelles filières de matériaux;
Prioriser une utilisation responsable du foncier et prévenir l'étalement urbain;
Renforcer la résilience et adapter nos villes et territoires aux phénomènes extrêmes qui deviennent la nouvelle normalité;
Protéger et promouvoir la biodiversité;
Souligner le besoin urgent d'une culture du bâti de haute qualité, qui place la culture au centre afin de créer des espaces durables offrant une meilleure qualité de vie et de bien-être pour tous;
Financer en conséquence… Accorder des aides publiques pour prendre en charge les éventuels surcoûts liés aux nouvelles techniques de construction, veiller à ce que toutes les mesures fiscales et d'aide publique soient conditionnées au respect de normes de qualité et écologiques, moduler le taux de TVA des matériaux en fonction de leur indice carbone, etc.