Fort Boyard ne baisse pas la garde

Les chantiers se poursuivent à Fort Boyard (Charente-Maritime) après la création, en 2016, d’une seconde ouverture, réalisée par les compagnons de Saint-Jacques (La Rochelle) et la Vendéenne de Tôlerie et Mécanique (Fontenay-le-Comte), qui débouche sur la nouvelle plate-forme offshore. Un nouvel héliport et l’autonomie énergétique figurent parmi les projets présentés mercredi 3 mai par le département de la Charente-Maritime.

Le fort, planté dans l’Atlantique à l’entrée de la Charente, a été sauvé des eaux après son rachat en 1988 par le département de la Charente-Maritime. Dès l’année suivante, les premiers travaux sont engagés: étanchéité et mise en place d’une ceinture de béton armé. À la même époque un partenariat entre le département et la société Adventure Line Productions, réalisatrice de l’émission de télévision «Fort Boyard», va permettre à la vénérable bâtisse de reprendre des couleurs et d’acquérir une notoriété européenne. Depuis, les chantiers se sont succédés : création d’une vigie, changement des pierres poreuses et pierres usées, réfection totale de la couronne. «Chaque année, comme le précise Patrice Acquier, directeur adjoint de l’immobilier au conseil départemental de la Charente-Maritime, nous engageons entre 200 000 et 400 000 euros hors investissements exceptionnels».

À côté de ces travaux permanents de maintenance sur le bâtiment, le département a tenu à améliorer les conditions de vie du personnel, avec, notamment, la création d’une vraie cuisine pouvant accueillir une quarantaine de personnes.

Autonomie énergétique

De nouvelles opérations sont sur le point d’être engagées. Ainsi, 2018 verra la mise en service d’un nouvel héliport. Les appels d’offres seront lancés au cours du second semestre de cette année pour des travaux début 2018. Coût de l’opération: 250 000 euros.

À l’horizon 2019, l’objectif du propriétaire est de rendre le fort, aujourd’hui alimenté par deux groupes électrogènes de 100 kVA, autonome en énergie. «La technologie n’est pas encore arrêtée, précise le directeur adjoint. Soit une production par la houle, soit via l’installation de panneaux ou de membranes photovoltaïques sur la plate-forme offshore. Beaucoup d’entreprises sont intéressées. C’est un défi technologique mais également une référence exceptionnelle».

Autre projet, autrement plus coûteux mais indispensable: «La construction d’un nouveau brise-lames devient une évidence. Notre force est depuis le début d’avoir anticipé les travaux», se réjouit Éric Buron, directeur de production.

Fort Boyard, voulu par Louis XIV pour protéger l’arsenal de Rochefort des incursions anglaises, reste sous surveillance. Depuis cinq ans, les compagnons de Saint-Jacques suivent, à raison de deux relevés par an, l’évolution des fissures.

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