Deux grandes tendances s’affirment. Tout d’abord, les grands formats s’imposent, pour des raisons économiques : diminution du temps de pose, coût réduit ou encore liteaunage plus espacé. Les fabricants renforcent leurs gammes et travaillent les formes épurées, les aspects plats, lisses et contemporains. Du côté des couleurs, la mode est aux teintes foncées et douces. « Nous assistons à une migration des tendances décoratives de l’intérieur vers l’extérieur de la maison, avec un engouement durable pour des coloris noirs, ardoisés, gris ou encore marron, taupe et tabac », précise Olivier Lafore, directeur du marketing d’Imerys Toiture.
Un besoin de personnalisation
Ensuite, une autre évolution remarquable tient à la demande de prescription renforcée. Dans le neuf, notamment avec le retour des architectes dans les projets de maisons en bande ou de petits collectifs groupés qui souhaitent se différencier par l’esthétique des toitures. Il en va de même pour la rénovation, où la question se pose beaucoup plus souvent de personnaliser la toiture. « Tout ceci stimule la créativité de la profession, se réjouit Francis Lagier, président du GIE tuiles de la FFTB. Le premier enjeu est de convaincre les architectes de revenir vers un matériau qu’ils jugent parfois trop traditionnel, en leur proposant de jouer sur les formes, les couleurs, les textures et sa complémentarité avec la façade. »