Selon l’étude annuelle des marchés fonciers ruraux de 2014 livrée début juin à l’occasion de la conférence annuelle de la fédération, la résistance du foncier rural s’explique exclusivement par la conjoncture : Emmanuel Hyest, président de la FNSafer, et Robert Levesque, directeur de Terre d’Europe Société de conseil en aménagement foncier rural (Scafr), ne lisent dans les chiffres qu’une photographie d’un marché déprimé. Le prix de l’hectare, quel que soit le type de parcelle, est en constante hausse, ce qui réduit nettement les capacités d’achats des potentiels acquéreurs.
Pas de renversement de tendance
Même s’ils rassurent à court terme les défenseurs de la pérennité du paysage agricole français, les chiffres n’expriment aucun réel renversement de tendance. Néanmoins en cette année 2015, déclarée « année internationale des sols », les Safer rappellent leur rôle de sensibilisation car d’ici à 2050, 6 % de la Surface Agricole Utile (SAU) française pourrait être urbanisée, ce qui ferait perdre à la France près de 8 % de son potentiel agronomique.