La dixième session du concours Europan sera lancée officiellement le 19 janvier. Réservé aux jeunes concepteurs urbains (architectes, urbanistes, paysagistes...) de toute l'Europe, il constitue tous les deux ans un formidable brassage d'idées et de confrontations entre les différents pays pour imaginer - en "vraie" grandeur et sur des sites de projets bien réels - la ville de demain. Un vrai défi qu'Europan assume entièrement, comme le révèle la thématique générale de cette session : il s'agit ni plus ni moins "d'inventer l'urbanité".
Soixante et une villes européennes (dont six en France) proposent donc des terrains d'études et de projets aux maîtres d'œuvre urbains. Globalement, ils se classent en deux catégories : d'une part, des sites déjà urbanisés qu'il faut "régénérer" - en les transformant -, ou "revitaliser" - avec une transformation moins radicale -, d'autre part des sites agricoles localisés en périphérie de villes, qu'il s'agit de "coloniser", c'est-à-dire développer en accueillant des logements, des activités, des équipements.
En filigrane, la question reste la même : comment trouver un équilibre entre la construction d'une plus ou moins grande densité de mètres carrés et l'intégration des préoccupations environnementales (nature, énergie, déplacements, matériaux, déchets...) aujourd'hui incontournables ? Nul doute que les collectivités impliquées dans cette session d'Europan en attendent des propositions, voire des solutions : elles déclarent toutes vouloir construire "la ville durable".