A en croire une étude de l'Institut Xerfi publiée mercredi et intitulée "L'immobilier de logement à l'horizon 2015", les prix de l'immobilier devraient continuer à baisser en France jusqu'en 2011-2012 avant de remonter dans les années qui suivront.
"Au-delà de 2012, le contexte économique et financier, sans être ultra-favorable aux marchés immobiliers, ne sera pas non plus un frein à leur expansion", estime Xerfi. Dans l'ancien, les prix "progresseraient (...) d'un peu plus de 6% entre 2011 et 2015" et "d'un peu plus de 10%" pour les appartements neufs.
Toutefois, le marché des maisons individuelles devrait rester à la traîne, avec des ventes qui ne parviendront pas à retrouver leurs niveaux de la première moitié des années 2000 et des prix qui resteront inférieurs à ceux enregistrés en 2007, nuance l'étude.
Toucher le fond
Pour expliquer le retournement du marché à la hausse après 2012, Xerfi voit trois facteurs: la baisse des prix jusqu'en 2011, qui rendra les biens plus attractifs, la pression démographique ou encore le potentiel d'endettement des ménages, relativement bas en France.
Mais avant cela, le marché devrait baisser de 3% dans l'ancien cette année (et entre 4 et 5% dans le neuf), avant de toucher "le fond" en 2011-2012, estiment les auteurs de l'étude. "Compte tenu des évolutions passées, c'est dans l'ancien que (le recul) serait le plus prononcé", affirment-ils, en précisant que "la baisse des prix atteindra ainsi 14,5%" entre 2008 et 2011. La baisse des prix sera "plus longue et plus profonde pour les maisons individuelles que pour les appartements avec respectivement un repli qui s'étalerait jusqu'en 2013 pour les premières (baisse totale de 12,5%), contre 2010 pour les seconds (et un repli de 5% seulement)".
A l'automne 2007, le cabinet Precepta du même institut Xerfi avait prédit "un ajustement fortement baissier dans les trois années à venir" et des prix de l'immobilier qui allaient reculer "de 18% entre 2008 et 2010".
AFP