La Maison russe de Menton, dans les Alpes-Maritimes, offre, en ce début 2001, des conditions d'accueil plus sûres, confortables et conviviales grâce à une réhabilitation réussie.
Il s'agissait tout d'abord de répondre à la réglementation sécurité incendie. Une détection généralisée a donc été installée dans tout le bâtiment, chaque chambre bénéficiant d'un détecteur. Lorsque l'alerte est déclenchée, elle est ainsi localisée précisément sur plusieurs pupitres de contrôles. Chaque étage est équipé d'un système de désenfumage indépendant. La fumée est aspirée dans les circulations, tandis que des trappes réinjectent de l'air neuf. Des portes coupe-feu, reliées au système de détection, sont automatiquement libérées grâce à un système de ventouses électromagnétiques. Et les revêtements de sols et murs ont, bien sûr, été choisis non-inflammables (voir le témoignage de Bernard Beaudry).
En revêtement de sol, le PVC a été privilégié pour ses performances aux bruits d'impacts et son prix. Les dalles, classées grand trafic U3/U4 P3, ont subi un pré-traitement anti-microbien afin d'en faciliter l'entretien. Des revêtements vinyliques étanches ont également été installés dans les salles de bains. Les personnes étant parfois à mobilité réduite, il n'était pas possible en effet de prévoir de receveur de douche.
Afin d'améliorer les performances thermiques et acoustiques tous les ouvrants ont été changés. Un double vitrage isolant Pilkington sur châssis aluminium a été préféré au PVC car il présentait une meilleure longévité.
Pour diminuer l'impact calorique des fortes chaleurs d'été, surtout sur la façade sud, des volets roulants ajourés à lames d'aluminium injectées de mousse ont été installés. Fournis par la société Griesser, ils sont motorisés pour faciliter la manoeuvre par les personnes âgées.
Enfin, les circulations ont été améliorées par le remplacement des ascenseurs pour recevoir des fauteuils roulants ou des brancards.
L'autre objectif de cette rénovation visait à gagner en surface. D'une part pour mettre le bâtiment aux normes de la loi de 1975 qui prévoit un minimum de 16 m2 par chambre. D'autre part, conformément aux préconisations de la Caisse régionale d'assurance maladie, afin d'installer plusieurs salons de vie commune ainsi qu'une tisanerie par niveau.
La structure du bâtiment a alors dû être adaptée pour gagner de la surface. L'équipe a choisi d'agrandir le bâtiment sur l'arrière. Il a alors fallu excaver le rocher en grès de Menton. La largeur du bâtiment a pu être augmentée de 4,80 mètres, et la superficie totale de 600 m2 environ, ce qui a autorisé un maximum de chambres individuelles (49 sur 63), ainsi que les indispensables espaces collectifs.
Fiche technique
Maître d'ouvrage : Association orthodoxe Ste Anastasie Maître d'oeuvre - Architecte : Bernard Beaudry.
Bureau de contrôle : Apave.
Entreprises : Gros oeuvre, Della Torre; revêtements sols et murs : Corrado; électricité : Javel; vasques de salles de bain sur mesure : Atout Composite; ventilation - chauffage : SNE.
Montant des travaux : 3,46 millions d'euros (22,5 millions de francs).
PHOTOS : Volets persiennés et menuiseries aluminium participent à un meilleur confort thermique des chambres de l'établissement.
Pour optimiser l'espace, l'architecte a lui-même dessiné la forme des vasques installées dans les salles de bain. Celle-ci a été fabriquée sur-mesure en PVC par une entreprise bretonne (Atout Composite). Ce choix permet d'obtenir un ensemble standard installé dans toutes les chambres.
Des dalles de 50 cm de côté ont été choisies pour rompre avec l'apect trop uniforme des grands lés. Classées U3 DU U4 P3, elles ont subi un pré-traitement anti-microbien.
Détecteurs, portes coupe-feu et tableau de détection pour les infirmières participent à la sécurité des hôtes.
Ci-contre, le contrôle d'appel des malades dans le local des infirmières.
Avant la réhabilitation, aucun ascenseur n'était assez vaste pour accepter un fauteuil roulant !
Deux monte-malades sont maintenant disponibles. L'un permet de transporter des fauteuils roulants, l'autre des brancards en cas de nécessité.
PLANS :
1 - Les chambres individuelles ont une surface d'au moins 16 m2.
2 - Dans les chambres pour personnes à mobilité réduite, l'espace de douche, pour être accessible, ne comporte pas de receveur. Un revêtement vinylique en grands lés est posé au sol et aux murs. C'est le concept Sarlibain, de la marque Forbo-Sarlino, qui a été choisi, système global pour pièces humides.