Enfin un code de bonne conduite pour l'utilisation des images 3D

Jeudi dernier, au salon Imagina à Monaco, a été signée une charte d'éthique et de déontologie engageant les collectivités publiques et les fournisseurs d'images virtuelles 3D dans le domaine de l'aménagement du territoire.

Image d'illustration de l'article
La charte comprend trois grands principes : crédibilité, transparence et mutualisation des bonnes pratiques.

Avec le développement de la technologie, la tentation peut être grande de vouloir embellir la réalité ou de camoufler certains problèmes comme la configuration d'un terrain ou la présence de nuisances. Or, pour que la 3D puisse fournir toute l'étendue de ses potentiels de représentation, ces images doivent coller au plus près de la réalité.

C'est particulièrement vrai pour les collectivités locales qui ont besoin de données avérées, fiables et d'une précision suffisante, en vue d'une utilisation crédible des visualisations tridimensionnelles du territoire. "C'est indispensable pour répondre aux besoins, aussi bien en matière de concertation lors de l'élaboration et de la présentation des projets, que pour ce qui concerne la simulation de situations réelles, telles que les émissions de bruit, les calculs d'ensoleillement, l'analyse de la visibilité, etc." expliquent les auteurs de cette charte.

Un cadre est désormais fixé avec cette charte d'éthique de la 3D, à laquelle chacun est libre d'adhérer sur la base de la bonne foi. Ce document concerne en priorité les collectivités publiques qui sont nombreuses à s'engager dans une modélisation de leur territoire, les unités de recherche, mais aussi les géomètres, architectes ou les urbanistes. Il comprend trois grands principes : crédibilité, transparence et mutualisation des bonnes pratiques.

Les signataires s'engagent par exemple "à créer des images de synthèse ou des scènes tridimensionnelles qui ne soient pas susceptibles d'influencer à son insu le décideur, le maître d'ouvrage ou le public utiliser uniquement des données fiables et actuelles, privilégiant l'usage de données officielles, de qualités adéquates et suffisantes, représentatives du territoire concerné par le projet".

Une tel charte était devenue indispensable tant les potentiels de la 3D sont grands. Car outre l'utilisation "classique" sous forme d'images, cette technologie nous permet de réaliser des maquettes en temps réel, des animations pré-calculées, des simulations... Les représentations en 3D constituent également des outils d'aide à la décision et de communication auprès du grand public.

www.3dok.org

Image d'illustration de l'article
Signature de la charte d'éthique de la 3D à Monaco, le 4 février 2010, sous l'égide de S.A.S. le Prince Albert II. Signature de la charte d'éthique de la 3D à Monaco, le 4 février 2010, sous l'égide de S.A.S. le Prince Albert II.
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !