Huit jours après l'effondrement du pont autoroutier Morandi de Gènes, qui a fait 43 morts, le groupe Atlantia, holding de la société Autostade per l'Italia, tente de faire face aux conséquence du drame. Après avoir essuyé les vives critiques du gouvernement italien, le conseil d'administration du gestionnaire a confirmé mardi que 500 millions d'euros étaient déjà débloqués pour aider la ville et reconstruire l'ouvrage.
"Dans l'attente des résultats des vérifications en cours, le conseil a fait sienne une première liste d'initiatives, d'une valeur chiffrée à 500 millions d'euros de fonds propres selon une première estimation, déjà annoncée au cours de la conférence de presse tenue samedi à Gênes", indique un communiqué du groupe publié à l'issue du conseil d'administration", avait déclaré samedi Giovanni Castellucci, Atlantia, au cours d'une conférence de presse à Gênes en présence du président d'Autostrade per l'Italia, Fabio Cerchiai.
Cette somme comprend un fonds avec des "millions d'euros" pour les proches des 43 victimes, un autre fonds avec "des dizaines de millions d'euros" géré par la commune pour reloger les habitants dont les immeubles sous le pont sont condamnés, ainsi que le coût de la construction d'un nouveau pont, avait précisé M. Castelluci.
Le vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio avait indiqué samedi que le gouvernement n'accepterait pas l'"aumône" ainsi offerte par la société autoroutière. Il a réclamé des compensations "crédibles" de la part d'Autostrade,
Par ailleurs, l'organisation a pu préciser les délais de la reconstruction de l'ouvrage d'art. Selon elle, il faudrait huit mois après l'obtention d'un éventuel feu vert officiel.
Malgré cet effort financier, l’établissement pourrait être nationalisé. En effet, le gestionnaire public italien Cassa Depositi e Prestiti (CDP) pourrait prendre une participation de contrôle au capital de l’exploitant d’autoroutes Autostrade per l’Italia.