Un pré-rapport sur le logement étudiant, que le député Jean-Paul Anciaux (UMP) doit remettre à Valérie Pécresse à la fin du mois, établit "un constat assez sévère" sur l'échec du premier plan Anciaux, lancé en 2004, qui prévoyait 5.000 constructions et 7.000 rénovations de logements étudiants par an pendant dix ans.
En réalité, selon le député, 6.000 logements ont été construits au lieu de 15.000 et 17.000 rénovés au lieu de 21.000.
Il l'explique notamment par "la mauvaise gestion des relations entre les différentes institutions impliquées", par un "affichage incertain des priorités du gouvernement au fur et à mesure qu'on s'éloigne du centre des décisions" ou encore le fait que "l'Etat n'a pas tenu ses engagements financiers" dans le cadre des contrats de plan Etat-Région, selon ces mêmes sources.
Le député propose donc de relancer les constructions, sous l'égide des Crous, notamment en accélérant la mise à disposition de terrains fonciers publics, essentiellement en Ile-de-France.
Il propose également de favoriser la colocation et le logement intergénérationnel, et d'encourager les bailleurs privés à choisir des étudiants comme locataires.
Conscient du retard pris par le premier plan Anciaux, le Premier ministre a chargé cet été le député de réaliser un nouveau rapport constatant l'étendue des retards et formulant de nouvelles propositions.