L'Etat va mettre 13,8 M€ sur la table pour financer une série d'études sur les moyens de réduire à l'horizon 2030 les émissions de carbone de la région de Dunkerque, l'un des deux bassins industriels les plus émetteurs de CO2 en France, a annoncé le gouvernement lundi.
Ces études ont pour objectif la "décarbonation" de la région, a indiqué le ministre de l'Industrie Roland Lescure, qui a signé la première convention ZIBaC (zones industrielles bas carbone), qui vise à financer ces études par le biais de l'Ademe.
Menées d'ici l'été, elles porteront sur la production "d'électricité décarbonée pas chère", issue des éoliennes, et des réacteurs nucléaires en projet EPR2, les réseaux de récupération de chaleur auprès des grands industriels (ArcelorMittal et Aluminium Dunkerque) ou encore "la capture de carbone".
"Jamais nous n'avons accompagné un projet d'une telle ampleur", a indiqué Baptiste Perrissin-Fabert, directeur général délégué de l'Ademe, rappelant qu'avec 16 millions de tonnes de CO2 émises par an, Dunkerque représente "20% des émissions de la France, donc il s'agit de concentrer les ressources pour avoir un maximum d'impact".
Ces études seront suivies d'une deuxième phase plus opérationnelle portant sur le financement des investissements nécessaires, a précisé Roland Lescure.
Après Dunkerque, d'autres ZIBac sont programmées en France, notamment au Havre, Saint-Nazaire, Fos-sur-Mer, a indiqué le ministre.
"On a signé des contrats de décarbonation avec les 50 sites les plus émetteurs, qui représentent 60% des émissions de l'industrie, vous en avez sept ici" à Dunkerque, a indiqué Roland Lescure soulignant que ces contrats ont "des objectifs très concrets, avec entre 45% et 50% des réductions émissions d'ici à 2030".