Conçu par le cabinet d’architectes norvégien Snøhetta, en collaboration avec les architectes dunkerquois Santer Van Hoof Architecture qui en assurent la maîtrise d’œuvre, ce bâtiment écoconçu doit incarner la dynamique du territoire en matière de transition énergétique, de décarbonation de l’industrie et d’économie circulaire.
Porté par la communauté urbaine de Dunkerque, maître d’ouvrage, et un groupement d’intérêt public comprenant notamment le port de Dunkerque, l’agence de développement local, Dunkerque Promotion, et l’agence d’urbanisme et de développement de la région Flandre-Dunkerque (Agur), l’investissement s’élève à 11,7 millions d’euros HT.

L’édifice, installé sur une zone de cinq hectares en entrée de ville, est appelé à ouvrir à la mi-2024. Sur 4000 m2 et trois niveaux, il sera composé d’un démonstrateur sur les technologies et les innovations en matière d’énergie à destination du grand public, de halles technologiques pour permettre aux start-up et étudiants-ingénieurs d’expérimenter et d’innover à partir des ressources énergétiques locales (électricité, gaz, hydrogène, chaleur, etc.), d’espaces de coworking, d’un incubateur de jeunes pousses et enfin d’un campus pour l’accueil d’écoles d’ingénieurs.
Le bâtiment répond à une exigence énergétique exemplaire selon le vœu du maître d’ouvrage. Parfaitement entendu par la maîtrise d’œuvre puisque l’édifice atteindra, a minima, le niveau Energie 3 du référentiel Energie Carbone (E+C-).
Energie positive et innovations
La performance renforcée de l’enveloppe avec du triple vitrage utilisé sur l’ensemble du bâtiment (hors halles technologiques) couplée à 1 200 m2 de panneaux photovoltaïques posés sur une toiture volontairement déstructurée pour capter le plus efficacement possible les rayons du soleil (environ 225 000 kWh produit par an) lui permettra aussi d’être un bâtiment a énergie positive.
L’électricité qui ne sera pas consommée par le bâtiment pourra être utilisée par les entreprises qui viendront s’implanter dans le parc d’activités.
Car à ce bâtiment viendra s’ajouter dans la foulée en 2024, un parc d’activités de plus de 10 000 m2 SP (divisés en six lots) de locaux à la vente ou à la location destinés à l’accueil d’entreprises innovantes travaillant sur le champ de l’énergie et/ou de la décarbonation.
L’objectif est de créer un centre de recherche et développement majeur étudiant la faisabilité des projets structurants pour le territoire (réseaux électriques, de chaleur, de CO2, d’hydrogène, d’eau industrielle, etc.) tout en accompagnant les porteurs de projets dans leur création d’entreprise (rôle d’incubateur) mais également les industries engagées dans leur process de décarbonation (ArcelorMittal, Aluminium Dunkerque, Eqiom…)
Modèle de l’industrie du XXIe siècle
A travers le projet Euraénergie, le territoire de Dunkerque veut conforter son attractivité retrouvée et consolide son ambition collective d’être le modèle de l’industrie du XXIe siècle, décarbonée et motrice d’un développement économique important.
Les futures implantations annoncées, du Français Verkor, du Taïwanais ProLogium et du Chinois XTC dans la mobilité électrique, des deux EPR sur le site de la centrale nucléaire de Gravelines, et du champ éolien offshore, ajoutées aux projets de production d’hydrogène et de captage du CO2, doivent, en effet, participer à la création de quelques 20 000 emplois dans les dix années à venir.