Quelles priorités donnerez-vous à votre second mandat ?
Franck Furtin: La mise en place de la nouvelle collectivité régionale a ralenti la progression de certains dossiers qui vont désormais pouvoir se concrétiser, à commencer par la lutte contre le travail illégal. Notre rapprochement avec la direction régionale des entreprises, de la concurrence, du travail et de l’emploi a abouti, en novembre, à la signature d’une convention. Le premier comité de pilotage se réunit en avril. Nous nous coordonnons, sur ce dossier, avec les agriculteurs, eux aussi très concernés par ce sujet. Une seconde priorité concerne la visibilité : les élus connaissent peu l’Unep, notamment au conseil régional.
Or, la région détient la compétence de la formation professionnelle. Quelles sont vos demandes, dans ce domaine ?
FF: Un partenariat existe avec la région, qui finance les épreuves des Olympiades des métiers. Très sollicités au quotidien dans les centres de formation, l’Unep répond présent : demain, j’irai aux portes ouvertes d’un lycée de Dijon. Le lycée agricole de Valdoie, près de Belfort, travaille à nos côtés sur un projet de licence professionnelle destinée à former des cadres pour seconder les chefs d’entreprise.
Comment se présente la conjoncture du paysage en Bourgogne Franche-Comté ?
FF: L’an dernier, nous observions un profond décalage dans les marchés publics : forte progression en Bourgogne, et récession en Franche-Comté. Depuis le début de l’année, cette dernière commence à rattraper son retard, et la Bourgogne confirme ses perspectives positives.
Etes-vous satisfait de la dynamique interne de votre organisation ?
FF: A l’assemblée générale du 23 mars, plusieurs jeunes se sont positionnés. Nos bras sont grand ouverts, pour les inviter à reprendre le flambeau, à apporter du sang neuf. Les jeunes entrepreneurs se distinguent de leurs aînés par des projets mûrement réfléchis, souvent à plusieurs. Ils contribueront à dynamiser l’échelle départementale, un des axes prioritaires de mon mandat, et aussi à mieux intégrer les toutes petites entreprises.
Où en sont les adhésions ?
FF: Avec 174 adhérents, l’organisation régionale suit une croissance annuelle de 10 par an, malgré les fermetures et défaillances. Compte tenu d’une population de 1230 entreprises, ce chiffre classe la Bourgogne-Franche-Comté comme l’une des plus petites, mais aussi les plus représentatives de la profession, au sein de l’Unep.