Développement durable : la SNI entame une démarche qui se veut exemplaire

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"La Bergerie" à Rocquencourt (78), une résidence du groupe Edifis (groupe SNI).

Forte d'un patrimoine de 258.000 logements et de sa place de 1er bailleur en France, le groupe SNI – filiale de la Caisse des dépôts - se lance dans une démarche innovante en matière de développement durable.

L'objectif: "être concrets" mais aussi "construire un schéma rationnel non pour faire quelques coups isolés mais pour arriver à une démarche systémique, industrielle", a expliqué en préalable André Yché, président du directoire de la SNI.

Une photographie du parc a été menée. Même si tous les logements n'ont pu faire l'objet encore un diagnostic de performance énergétique (DPE), le groupe a réussi à établir un classement de son patrimoine (voir encadré).

Associé au CSTB, la SNI se lance ensuite dans l'élaboration d'un outil de cotation de chacune de ses résidences. Baptisée SNI EVE, cet outil intègre les trois dimensions de l'énergie, de l'eau et des matériaux, chacune faisant l'objet d'une cotation. La thématique énergie traite de trois sujets : les consommations, les émissions de GES et les charges énergétiques locatives. Intégrée au plan stratégique de patrimoine, la cotation sera un outil d'aide à la définition du plan stratégie énergie du groupe pour la période 2008-2050. La thématique "matériaux" traitera de l'énergie grise et de leur impact sanitaire (notamment les composés organiques volatils). Pour l'eau, seront traités les sujets de la consommation et de la gestion des eaux de pluie.

500 millions d'euros de travaux

La répartition du patrimoine en terme de performance énergétique a montré qu'un quart du parc est en mauvaise situation et doit être traité prioritairement: d'ici à 2010, les 10% les moins favorables vont donc l'être, soit 20 à 25 000 logements.

L'objectif est de leur faire gagner deux crans dans les classes du DPE. Puis une projection est faite sur 2020, pour porter à 150 kWh la consommation du patrimoine, soit une baisse de 30%.

Ces mesures induisent un surcoût de travaux sur le parc existant d'environ 500 millions pour le groupe (dont 160 millions d'ici à 2010) ainsi qu'un surinvestissement dans les constructions neuves de 180 millions. Pour celle-ci, l'objectif est que 50% des permis de construire soient traités au niveau de la RT 2005 – 10% (haute performance énergétique) et de la RT 2005 – 20% (niveau THPE). La moitié du financement des 160 millions reste à trouver d'ici à 2010.

Mais ce programme ne permet pas d'atteindre le facteur 4 en 2050. "Seul un développement des énergies renouvelables permettra d'y arriver", assurent les experts de la SNI.

Françoise Vaysse

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