Plus d’un an après leur lancement, les 16 démonstrateurs industriels de la ville durable (DIVD, voir la liste en encadré) ont réalisé leur premier point d’étape mercredi 14 juin à Pantin.
Installés en mars 2016 par Ségolène Royal et Emmanuelle Cosse, alors respectivement ministres de l'Environnement et du Logement, cette première année leur aura permis de créer une communauté d’acteurs… qui devront poser les bases de l’auto-évaluation d’ici la fin de l’année 2017. Une première.
Le point avec Hélène Peskine, secrétaire permanente du Plan urbanisme construction architecture (Puca), l’accompagnateur central du programme DIVD.
Quel bilan réalisez-vous de cette première année ?
Hélène Peskine : 2016 aura été une année de maturation, permettant à chaque démonstrateur de caractériser techniquement l’innovation à développer. De nombreux sujets sur la gestion des données, la maîtrise d’usage, la mobilité, la gestion de l’eau ou encore, des îlots de chaleurs, ont été abordés. Par ailleurs, les douze derniers mois ont permis de faire travailler ensemble des acteurs qui n’en ont pas forcément l’habitude. Par exemple, les entreprises développent des démarches de recherche et développement importantes, mais avec un prisme commercial, alors que les collectivités locales ont un prisme plus politique…
Vous avez annoncé une nouvelle phase pour les DIVD, celle de l’auto-évaluation…
H.P : Effectivement. Les établissements publics d’aménagement et les grandes entreprises qui interviennent dans des démonstrateurs ont dès le début proposé des grilles d’auto-évaluation. Mais parfois, les projets ont évolué et la grille est devenue inadaptée. Enfin, d’autres acteurs n’ont pas prévu de moment d’évaluation alors qu’il est important de s’assurer que les démonstrateurs servent l’intérêt général. Comparer les démonstrateurs nous permet également de voir ce qui fonctionne, les points de blocages, les impossibilités techniques… et de faire connaître les solutions. De notre côté, nous évaluerons notre capacité à être facilitateur.
Quand est-ce que ces grilles devront être établies ?
H.P : L’échéance de mise en place n’est pas encore déterminée, mais nous pensons qu’elles devraient être définies d’ici la fin de l’année 2017. Nous nous rapprocherons rapidement de chaque démonstrateur pour leur expliquer la démarche et leur demander de proposer un outil qui leur est propre.
Les entreprises n’aiment pas être évaluées et certaines craignent de briser des secrets industriels…
H.P : La démarche du Puca est bienveillante et nous avons conscience de l’enjeu. C’est pour cela que nous proposons une grille d’auto-évaluation. Enfin, nous veillerons à ce que les indicateurs retenus ne brisent pas de secrets industriels.