Le contexte
Selon la base de données Sisfrance, complétée par les données du Réseau national de surveillance sismique (RéNaSS), on localise 1 300 séismes par an en France métropolitaine. La commune de La Jubaudière (49) n’y échappe pas. « La région enregistre régulièrement des séismes ! Cependant, nous sommes dans une zone 3, à risque modéré. La réglementation impose de rigidifier l’ensemble de la construction, explique Éric Delahaie, gérant de la SARL de gros œuvre membre d’Espace 21. En cas de tremblement de terre, l’objectif de cette protection vise à éviter que la construction s’écroule sur ses occupants. » Même si les entreprises locales sont rompues à la construction parasismique, le maître d’œuvre, Espace 21, a dû s’adresser au bureau d’études indépendant Génie parasismique de l’habitat à Challans (85).
La mise en œuvre
Sur le pourtour de la maison, l’entreprise d’Éric Delahaie a creusé des tranchées de fondations au fond desquelles sont placés les chaînages d’acier. Au centre, cinq excavations de 50 cm de large, 1 m de long et 25 cm de profondeur accueillent, elles aussi, un chaînage. « On en fait également remonter un à chaque angle ainsi qu’à chaque encadrement. Soit au total une vingtaine de remontées », explique Éric Delahaie.
Une fois les chaînages du pourtour et des plots mis en place, on coule le béton (Lafarge XCS 25/30) à 350 kg de ciment par m3 sur une hauteur de 25 cm. Les cinq excavations chaînées deviendront alors des plots servant d’appui à une dalle champignon. Auparavant, trois rangs de parpaing ont été posés sur le pourtour des fondations et sur les cinq plots pour soutenir la dalle, coulée sur 12 cm d’épaisseur avec un acier ST25C.
Sous la dalle, un empierrement drainant constitué de gravier et de sablon facilite le passage des gaines de plomberie. Enfin, le sablon est recouvert d’une feuille de Polyane antitermite.
L’organisation
Sur chaque chantier, la coopérative artisanale Espace 21 désigne, parmi les 29 artisans membres, un référent gérant la relation avec le maître d’ouvrage, organisant la réunion initiale et coordonnant l’intervention des corps d’état. « Cette organisation favorise le respect du planning, explique Denis Chiron, plâtrier référent de ce chantier. Le référent change à chaque fois, ce qui implique les entreprises dans la coopérative et leur permet de mieux cerner les difficultés des autres corps d’état. »





