Des bois exotiques difficiles à maîtriser

Les okoumés, ipés, irokos et autres bois tropicaux ont de nombreuses qualités. L'absence de cernes, due au climat non tempéré, facilite la découpe, et certaines essences sont naturellement résistantes aux intempéries. Mais leurs propriétés mécaniques ne sont pas toujours bien définies. « Une même essence peut présenter des caractéristiques très variables, constate Paul Henry Mathis, P-DG de l'entreprise de charpente du même nom. Certains bois sont très nerveux et présentent beaucoup de contre-fils. Nous avons aussi constaté que la densité peut varier du simple au double, ce qui peut engendrer des retraits différentiels importants, conduisant à une rupture du joint de collage sur des pièces structurelles en lamellé-collé. »

La diversité des bois exotiques demande d'adapter au cas par cas les vernis, lasures et autres finitions. « Un produit est fabriqué pour un emploi, et non une essence, explique Marie-Lise Roux, ingénieur au Centre technique du bois et de l'ameublement. Les complications que pose la diversification des essences sont particulières au marché français : l'utilisation de bois exotiques est marginale chez nos voisins scandinaves ou allemands. »

En effet, les importations françaises de grumes de feuillus tropicaux, qui alimentent l'industrie et le bâtiment, ont presque triplé entre 1991 et 1995 (875 000 t contre 330 000 t), auxquels s'ajoutent des produits débités et transformés localement, principalement issus d'Amérique du Sud.

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires